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La zone proposée concerne une partie agricole de 110 ha environ qui a longtemps servi, après avoir accueillis des installations de l’aviation civile, de piste 4x4. L’autre moitié concerne le bois des Montils récemment acquis par le département. Le sol du plateau agricole concerné est constitué d’un complexe de formations géologiques composées d’horizons limoneux, argileux et sableux dérivant essentiellement des sables de Fontainebleau. On peut ainsi distinguer plusieurs formations dont les Calcaires et meulières de Brie, les alluvions des vallées et affleurements des argiles, marnes et cal-caires antérieurs au calcaire de Brie bordé par les Sables et grès de Fontainebleau au sud.
La structure topographique est assez simple, avec une plaine de faible altitude (80m) représentant la terminaison occidentale de la Brie dénommée « plateau du bas ». Ce plateau est séparé du « pla-teau du haut » au sud (Beauce et Gâtinais) par un cordon boisé d’un contour irrégulier.
On y distingue :
- Des ensembles boisés comprenant de nombreuses mares forestières comme Le Bois des Mon-tils par exemple, le bois de Sainte Radegonde ou le bois de Boulineau, le bois fleuri qui pour-raient faire l’objet d’inventaires approfondis.
- Les mouillères en milieux ouverts, qui apparaissent à la faveur des dépressions dues à un sol imperméable proche de la surface et provoquant la stagnation d’eau sur les espaces agri-coles. Elles sont en grande partie situées sur les lieux dits « du Bois de Notre-Dame », « le bois Montceaux » et « le gros Saule », « le grand closeau », à proximité des Moncelets entre Champceuil et Chevannes et sur le site des archives de l’aviation civile.
- Le réseau des Vidanges qui rejoint le ru d’Auvernaux situé sur le Bassin versant de la rivière Ecole et qui longe le bois des Montils.
Le secteur de Chevannes est situé au droit de deux nappes d’eau souterraines. L’une dite Albien Neocomien. L’autre dite des calcaires tertiaires de Beauce. La nappe de Beauce étant une nappe affleurente, il est fort probable qu’elle puisse alimenter les mouillères.
Compléments descriptifs :
Le site de la DGAC est composé essentiellement de prairies sèches dans sa partie Ouest et de prai-ries beaucoup plus humides dans la partie Est, du Nord au Sud.
On y retrouve aussi quelques zones boisées, des bosquets et de nombreuses zones de pré-bois et fourrés.
De nombreuses mares et mouillères attestent du caractère humide du site. Les végétations spéci-fiques aux zones inondables sont bien présentes. Certaines parties de la prairie sont composées de carex et de roseaux notamment dans le secteur du ru d’Auvernaux. Des mouillères se forment sur les chemins ou sur la piste de 4X4. Les zones de débordement des mares abritent elles aussi des zones d’exondation propice au développement de plantes semi-aquatiques pionnières :
Étoile d’eau en grande quantité, Scirpe couché, Limoselle aquatique, Luzerne polymorphe… Des demoiselles typiques de ces habitats y ont logiquement été trouvées (Agrion nain et Agrion mignon),
D’autres espèces comme le Grillon bordelais et les Tétrix des carrières et Tétrix ceperoi, sortes de petits criquets très discrets ont aussi élus domicile dans les prairies. Un coléoptère carabique très rare y a été découvert, le Bupreste vert à bordure (Chlaenius olivieri). De plus, les vastes friches accueil-lent au moins 3 couples de Pie-grièche écorcheurs, et de fortes densités de passereaux des milieux ouverts, tels que les Bruants jaunes, Tariers pâtres et Fauvettes grisettes.
Quant au bois des Montils, à Chevannes, il s’est avéré accueillir l’une des 20 stations françaises du Mécoptère Bittacus hageni. Côté papillons, le Grand Sylvain y a été fortement suspecté…
La délimitation proposée tient compte des limites physiques du site de la DGAC et du bois des Montils mais aussi de la localisation des Luvisols et zones humides autour du secteur en lien direct avec le réseau de mares et mouillères du bois. D’autres Znieff sont proposées pour les mouillères agricoles sur les cultures alentours.
