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Le Coteau de l'Aiguillon, situé sur la rive droite de la Marne à Chamarandes, constitue un des sites botaniques importants des environs de Chaumont : les calcaires compacts et oolithiques génèrent un versant raide, ébouleux, surmonté d'une belle falaise, avec une grande variété de milieux : chênaie-charmaie-hêtraie de pente sud, notamment sous forme de taillis à buis (une des plus vastes localités à buis du département), pinède de reconquète sur d'anciennes pelouses, chênaie pubescente localisée aux secteurs les plus secs, éboulis calcaires (Leontodotion hyosoroidis), etc. Le sommet de la falaise, très peu boisé, porte une végétation clairsemée et rase de pelouses et dalles calcaires (Alysso alyssoidis-Sedion albi) entremêlée de broussailles. Certaines espèces rares et protégées au niveau régional s'y rencontrent : la phalangère à fleurs de lis d'origine subméditerranéenne, assez rare en France, la laîche pied d'oiseau, espèce préalpine rare dans toute la France et le silène glaréeux, sous-espèce préalpine du silène enflé localisée dans l'est du pays. Tous les trois sont également inscrits sur la liste rouge des végétaux menacés de Champagne-Ardenne.
Ce secteur est très favorable à certains reptiles tels que le lézard des murailles et la couleuvre verte et jaune (très rare en Haute-Marne où elle se situe vers sa limite nord de répartition) incrite à l'annexe II de la convention de Berne et sur la liste rouge régionale (dans la catégorie "vulnérable"). De nombreux oiseaux fréquentent le site pour leur reproduction ou leur alimentation, dont divers passereaux (pouillots, fauvettes, grimpereaux, etc.), pics (pic épeiche) et rapaces (milan noir, milan royal, épervier d'Europe et buse variable).
Cet intérêt biologique se double d'un intérêt géologique, l'affleurement des calcaires étant l'un des plus typiques des environs de Chaumont et d'un intérêt historique avec les traces des anciennes exploitations souterraines de calcaire oolithique.
Ces pentes aux remarquables qualités paysagères sont enfin très fréquentées par les promeneurs (parcours pédestre) et le public scolaire.
La ZNIEFF suit le coteau bien exposé et localement le rebord du plateau.
