Le Mont Aimé est une butte témoin de 240 mètres d'altitude détachée de la Côte de la Montagne d'Epernay : elle surplombe d'environ 80 mètres la plaine crayeuse cultivée. Un complexe de bois, de broussailles, de pelouses et de pinèdes recouvre le sommet de la butte et une partie des versants.
Les boisements sont bien caractéristiques de cette région : sur les versants bien exposés, chênaie thermophile à chêne sessile et chêne pubescent, alisier blanc, merisier et cytise faux-ébénier, sur les versants nord et nord-est forêt mixte de chênes sessiles et de pins, avec des bouleaux, érables champêtres et planes, merisiers, noyers et noisetiers (très beaux individus avec des troncs de plus de 25 cm de diamètre), pinèdes avec quelques chênes et bouleaux. Malheureusement plus de la moitié des chênes ont été arrachés lors de la tempête de 1999.
Certaines lisières thermophiles subsistent çà et là : elles abritent notamment le rosier pimprenelle et une espèce de la liste rouge des végétaux de Champagne-Ardenne, le baguenaudier (que l'on recontre également au niveau des fruticées de recolonisation de la pelouse), le dompte-venin officinal, l'origan, l'hellébore fétide, le buplèvre en faux, etc.
Sur les rebords escarpés de la butte ou au niveau de petites trouées au sein de la forêt thermophile et de la pinède se développe une pelouse à brome dressé et fétuque de Leman caractérisée par l'orobanche du thym (inscrite sur la liste rouge régionale), diverses orchidées (acéras homme-pendu, ophrys mouche, orchis pourpre, listère ovale), la germandrée petit-chêne et la germandrée des montagnes, le séséli des montagnes, la potentille printanière, le lin à petites feuilles, le genêt pileux, le petit boucage, le rhinanthe à grandes fleurs (rare en Champagne-Ardenne)... Elles ont tendance à se boiser et à donner des fruticées à épine-vinette, cerisier de Sainte-Lucie, noisetier, baguenaudier, églantier, aubépine monogyne, prunellier épineux, viorne mancienne, etc.
Certains criquets et des papillons fréquentent les pelouses, les talus ensoleillés et les lisières : on peut y observer une espèce inscrite sur la liste rouge des Orthoptères de Champagne-Ardenne, le criquet à petites ailes.
La faune avienne, bien que ne recelant pas de rareté est bien diversifiée : on peut y observer le faucon crécerelle (nicheur possible dans les "falaises" orientées au sud/sud-ouest), grives (musicienne et draine), pics (vert et épeiche) et mésanges (bleue, charbonnière et à longue queue), ainsi que le pigeon ramier, la tourterelle des bois, le grosbec casse-noyaux, le pouillot véloce, le geai des chênes, le troglodyte mignon, le roitelet huppé, le roitelet triple bandeau, la sitelle torchepot, le grimpereau des jardins, etc.
Le Mont Aimé fait partie des sites inscrits de Champagne-Ardenne depuis 1972, au vu de ses intérêts archéologique (siège d'un oppidum gaulois, relais de signalisation à l'époque gallo-romaine), historique (chateau-fort aujourd'hui en ruines), mais surtout géologique (les formations qui le composent sont sans équivalent connu en Europe) et paléontologique (collection de poissons fossiles tertiaires extrêmement bien conservés dont Paleobalistum ponsorti et Prolates heberti). Il est très fréquenté par les promeneurs et les touristes (point de vue et table d'orientation) et cette forte fréquentation limite les potentialités faunistiques de la ZNIEFF.
La ZNIEFF est située sur une butte témoin et elle est limitée par la vigne environnante.