Les marais de Coiffy constitue une des tourbières alcalines les plus riches du département de la Haute-Marne et ils sont l'un des derniers témoins de ce type de milieu (rarissime dans cette partie extrême de Champagne-Ardenne).
Ce marais tufeux en situation alluviale, avec de vastes encroûtements calcaires horizontaux, a une grande diversité de groupements : petite tourbière (cladiaie) en voie d'acidification (avec sphaignes), cariçaies à Carex appropinquata, schoenaies à Carex mairii (en réduction), groupements à grandes herbes (roselières, filipendulaies), prairies humides (Arrhenatherion elatioris, Bromion racemosi, Oenanthion fistulosae) et boisements marécageux (Alnion glutinosae).
Plusieurs espèces végétales rares et en voie de disparition s'y observent dont quatre espèces protégées : la laîche de Maire, d'origine sud-ouest européenne, rare et disséminée, dont les localités de Champagne-Ardenne constituent la limite absolue de son aire de répartition vers le nord-est, la laîche paradoxale, rare et en régression dans toute la France, le thélyptéride des marais, rare et en régression, l'orchis de Trausteiner (certainement disparu). Ces espèces font partie de la liste rouge des végétaux de Champagne-Ardenne, tout comme l'orchis incarnat, le vulpin utriculé et la parnassie des marais.
Du point de vue ornithologique, l'attrait principal du site est constitué par les zones à hautes herbes (phragmitaies, filipendulaies) qui hébergent de belles populations de rousserolle verderolle (nicheur peu commun en Champagne-Ardenne et en régression), ainsi que les prairies de fauche, refuges notamment de la pie-grièche écorcheur et du traquet tarier. Le busard Saint-Martin (inscrit sur les listes de la directive Oiseaux, des conventions de Berne et de Bonn) est également représenté sur le site.
L'intérêt paysager des marais de Coiffy pour la vallée est important. Ceux-ci et les prairies humides environnantes ont été perturbés et endommagés par de récentes actions : canal de drainage et fossés (tendance à l'assèchement), mise en pâture et déforestation locale font de cette ZNIEFF une zone menacée de réduction d'intérêt à plus ou moins brève échéance. Elle fait partie de la grande ZNIEFF de type II de la vallée de l'Amance et de ses affluents depuis Vicq et Laneuvelle jusqu'à Maizières et Pisseloup. Le site est encore en assez bon état général.
Les contours de la ZNIEFF suivent les limites naturelles du marais.