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La ZNIEFF du vallon du Donjon est située au nord-ouest de la commune de Vendresse dans le département des Ardennes. Elle a été étendue en 1999 vers le sud-est, de part et d'autre du CD. 27 afin d'y inclure les talus occupés par une pelouse calcicole, des ourlets et des fourrés thermophiles intéressants. La ZNIEFF ainsi constituée comprend une forêt alluviale de type Alno-Padion, des végétations relevant du Mesobromion, ainsi que des pessières plantées et localement, en limite sud-est de la zone, une prairie pâturée mésophile.
La forêt alluviale qui borde le ruisseau du Donjon abrite une des rares populations de gagée jaune des Ardennes : très rare en plaine et très menacée, elle est protégée au niveau régional et inscrite sur la liste rouge des végétaux de Champagne-Ardenne. La strate arborescente est dominée par l'aulne, le frêne et l'érable sycomore accompagnés par l'érable plane, l'orme champêtre et en sous-strate le groseillier rouge, le joli-bois, le groseillier à maquereaux, le noisetier. Le tapis herbacé renferme l'ail des ours, l'anémone fausse-renoncule, la lathrée écailleuse (assez peu fréquente en Champagne-Ardenne), la primevère élevée, la corydale solide, la laîche raide, la laîche des bois, la ficaire fausse renoncule, la cardaire poilue (en lisière)...
Les milieux thermophiles du talus de bord de route sont dominés par des graminées (brome érigé, fétuque de Leman, koelérie à crêtes, brachypode penné) qu'accompagnent l'hélianthème jaune, la petite sanguisorbe, l'hippocrépide chevelu, le lin purgatif, l'origan vulgaire, le serpolet couché, la coronille bigarée, l'euphorbe petit-cyprès, le gaillet âpre, etc. Des orchidées variées (épipactis brun rougeâtre, épipactis de Muller, rare en Champagne-Ardenne mais encore assez présente dans les pinèdes de Champagne crayeuse, platanthère à deux feuilles, listère ovale) s'y remarquent. Ces talus sont fréquentés par divers papillons dont la carte géographique, le petit sylvain, le tristan et le tabac d'espagne.
La ZNIEFF est encore en bon état mais très menacée : la forêt alluviale est de plus en plus réduite suite à l'avancée des pessières et certaines zones sont de plus en plus eutrophisées : ces pessières étant exploitées en production de pâte à papier, les écorces pourrissent sur place et les eaux de ruissellement "enrichissent" la ZNIEFF en matière organique.
La délimitation de la ZNIEFF suit les limites de la végétation la plus intéressante d'un coteau (partie ouest) et d'un talus routie r(partie est).
