La ZNIEFF de la Côte de Chedoux est située à l'est du village de Courteron (Barrois). C'est une vaste zone de pelouses plus ou moins anciennes (en partie) et plus ou moins embroussaillées. Une partie est issue d'un défrichement assez récent, suivi d'un pâturage par les bovins (qui actuellement semble abandonné), avec formation d'une pelouse secondaire riche en graminées prairiales et en brachypode. Sur le plateau coexistent des pelouses plus agées et d'anciennes carrières, avec de nombreuses espèces thermophiles (Odontites lutea, Helianthemum apenninum, Fumana procumbens, Carlina acaulis, Pulsatilla vulgaris, Globularia willkommii, Coronilla minima, etc.), dont certaines sont localisées le long du chemin dit de la Reine. Le coteau nord-nord-ouest porte une pelouse plus évoluée et embroussaillée, avec un grand développement des hautes herbes (Peucedanum cervaria, Chrysanthemum corymbosum...). Une pinède claire à pins silvestres et à seslérie est présente dans la zone de contact avec les vignes. Des marnes ravinées (avec Fumana procumbens et Linum leonii), des petites mares et des moliniaies se rencontrent en limite de ZNIEFF sur le plateau. De nombreuses espèces rares ou protégées (dont une au niveau national) se rencontrent ici : l'aster amelle, espèce continentale des lisières thermoxérophiles, essentiellement présente dans le nord-est et le sud-est du pays, rare à très rare en Champagne et protégée en France, la grande gentiane jaune, d'origine alpine-préalpine (les stations de Champagne et de Bourgogne sont les seules connues pour la plaine française), l'orobanche d'Alsace, d'origine continentale (présente seulement dans l'est de la France), l'orobanche de la germandrée, espèce subméditerranéenne assez rare en France, le lin français, espèce en très forte régression, ne supportant pas la concurrence végétale et menacée de disparition à moyen terme. Ces quatre dernières espèces sont protégées au niveau régional. Elles sont inscrites sur la liste rouge des végétaux menacés de Champagne-Ardenne, avec l'hélianthème blanc (espèce subméditerranéenne, située ici vers sa limite nord de répartition), la carline acaule (très caractéristique de cette région et très rare en Champagne où elle n'existe guère que sur le plateau de Langres et dans le Barrois), le chrysanthème en corymbe, le fumana vulgaire (epèce rare, localisée dans les endroits les plus arides de la pelouse) et l'odontite jaune (dont les pelouses du Barséquanais et du Barsuraubois constituent ses refuges les plus importants de la région). Le site, bien que menacé par la dynamique naturelle et l'embroussaillement, est néanmoins en bon état. Il était inconnu des naturalistes jusqu'en 1995.
La délimitation de la ZNIEFF suit les contours des milieux les plus intéressants souvent limités par le vignoble ou les plantations denses de pins.