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La ZNIEFF de type I dite du versant boisé de la Peute Fosse à Donjeux, surplombant la vallée du Rognon, est incluse dans la grande ZNIEFF II de la Forêt de Doulaincourt, située au coeur du Haut-Pays en Haute-Marne. Ce coteau est généré par des bancs de calcaire dur qui donnent un versant raide, avec des escarpements rocheux et des éboulis, entaillé par une petite combe profonde. Au début du siècle le passage d'une voie ferrée encaissée a été à l'origine de la création de falaises abruptes.
Les types forestiers sont fonction de la topographie et de l'orientation du versant, orienté globalement vers le nord et favorisant un microclimat froid. L'érablaie-tiliaie de pente domine largement : les essences caractéristiques sont le tilleul à grandes feuilles, l'orme des montagnes, les érables plane et sycomore, le frêne et le chêne sessile. Une espèce très rare en Haute-Marne et protégée au niveau régional s'y rencontre : la lunaire vivace, d'origine périalpine et présente en plaine uniquement en Bourgogne et en Champagne-Ardenne (4 ou 5 stations en Haute-Marne). Plus localement, il peut se développer une hêtraie à dentaire (sur les éboulis plus fins de pente froide) ou une chênaie-charmaie- hêtraie calcicole (au niveau du plateau calcaire), ou encore une aulnaie-frênaie (pente au pied du Rognon) dans laquelle se remarque l'orme lisse inscrit sur la liste rouge des végétaux de Champagne-Ardenne.
On peut observer sur les escarpements rocheux un groupement particulier riche en fougères dont la doradille verte (protégée en Champagne-Ardenne) d'origine nord-préalpine et dont les stations de Haute-Marne sont parmi les seules de toute la plaine française. D'autres fougères l'accompagnent comme par exemple le polypode vulgaire, le scolopendre, le capillaire, le cystoptéris fragile, etc. Des éboulis boisés se sont développés en contrebas de l'ancienne voie ferrée et sont couverts de bryophytes, de fougères (dont le polypode du calcaire), de rumex à écussons, etc. Le Rognon, qui coule au pied de la ZNIEFF, est encore aujourd'hui à l'origine d'une érosion active qui affecte le coteau. Une source tufeuse est également présente sur le site. La ZNIEFF est en bon état de conservation.
Les limites de la ZNIEFF suivent le coteaux escarpé qui surplombe la vallée : le pied dU versant en constitue la limite inférieure et le haut de la pente la limite supérieure.
