ZNIEFF 210020028
LES ENVIRONS DU LAC DU DER

(n° regional: 05000000)

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La grande ZNIEFF de type II dite des environs du lac du Der, d'une superficie de 14 330 hectares, est située au sud-est du département de la Marne et empiète largement sur celui de la Haute-Marne. Elle comprend plusieurs ZNIEFF de type I qui regroupent les milieux remarquables du secteur (lac-réservoir du Der-Chantecoq, étangs latéraux d'Outines, bois et prairies de la vallée de la Blaise, Ferme aux Grues). Seules les espèces déterminantes (protégées, rares ou inscrites sur les listes rouges) ont été prises en compte ici, les listes plus complètes se trouvant dans les ZNIEFF I.

Le réservoir de la Marne (ou lac du Der-Chantecoq) constitue la partie centrale de la ZNIEFF. Il se présente comme un vaste plan d'eau à niveau variable selon les saisons, notamment assez bas en fin d'été et en automne. Malgré une prédominance d'un ouvrage bétonné qui ceinture le lac, la pente douce et les nombreux atterrissements le long de ces digues ont permis une colonisation par la végétation palustre et aquatique. Selon le gradient d'humidité du substrat, on distingue, sur le lac et des étangs :

- des radeaux à potamots (avec le potamot de Ziz, le potamot à feuilles de graminée, le potamot à feuilles luisantes, le potamot à feuilles pectinées), des radeaux à renouée amphibie, à cératophylles, à nénuphars (nénuphar jaune, petit nénuphar, faux nénuphar), très localement des végétations flottantes à utriculaire citrine et à lentilles (petite lentille d'eau, lentille à trois lobes, lentille à nombreuses racines).

- une ceinture interne avec des roselières (à phragmite, germandrée des marais, oenanthe aquatique, rorippe amphibie, séneçon des marais, etc.), des phalaridaies (à patience des eaux, iris faux-acore, renouée amphibie...) et plus localement des glycériaies et des typhaies.

- une ceinture médiane avec des magnocariçaies (à laîche des rives, laîche des marais et laîche aigüe) et des baldingèraies.

- une ceinture externe avec des "prairies" de l'Agropyro-Rumicion (avec la menthe des champs, le plantain à feuilles de graminées, le plantain lancéolé, la laîche distique, la laîche hérissée...).

Les végétations annuelles sur vase exondée ou sur berge, soumises à l'inondation hivernale et au tassement du sol (action mécanique des vagues en hiver et piétinement en été) se développent sur quasiment tout le pourtour du lac du Der à partir de juillet jusqu'en novembre (elles peuvent alors couvrir 20% de la superficie du réservoir). Elles sont de deux types : végétation amphibie à scirpe de Sologne et plantain d'eau à feuilles de graminées et groupement d'exondation à crypsis faux-vulpin, scirpe épingle, limoselle aquatique, patience maritime, patience des marais, pulicaire vulgaire, chénopode rouge, potentille couchée (groupement du Bidention).

Au niveau du réservoir de Champaubert et autour des bassins nautiques et des étangs, à niveau d'eau plus constant, les rives sont bordées par une saulaie dense qui limite l'extension de la végétation aquatique. Les saules les plus couramment observés sont le saule cendré, le saule blanc, le saule à trois étamines et le saule des vanniers.

En dehors du plan d'eau, le milieu naturel dominant est la forêt de Champagne humide. Les groupements forestiers les plus représentés sont des chênaies-charmaies qui entrent dans deux grandes catégories :

- chênaies pédonculées-charmaies neutrophiles à mésoneutrophiles plus ou moins hygrophiles selon le substrat (marnes). La strate arborescente est largement dominée par le chêne pédonculé, accompagné par quelques tilleul à petites feuilles, charme, érable champêtre et frêne commun. Le tapis herbacé est surtout constitué de lierre, de laîche des bois, d'ornithogale des Pyrénées, de laîche pendante, de millet diffus, très localement de vigne sauvage ou d'épipactis pourpre..

- chênaies-charmaies mésotrophes à mésoacidiphiles sur substrat limoneux. La strate arborescente est dominée par le chêne sessile, plus rarement le chêne pédonculé accompagné parfois par le tilleul à petites feuilles et quelques trembles et bouleaux. La strate arbustive est pauvre en espèces et largement dominée par les ronces. La strate herbacée comprend le lierre, la luzule des bois, la luzule poilue, le muguet, la laîche à pilules, la germandrée scorodoine, la mélique à une fleur.

La végétation forestière des rives du lac et des étangs est de type tremblaie hygrophile à chêne pédonculée et frêne élevé. La strate herbacée est très recouvrante et riche en espèces hygrophiles comme la laîche des rives, la salicaire, la laîche vésiculeuse, la laîche faux-soucher, etc. Au niveau des queues des étangs et dans les vallons forestiers se rencontrent les aulnaies mésotrophes (à laîche allongée, morelle douce amère, oenanthe aquatique, baldingère...) et les aulnaies-frênaies (à laîche espacée, laîche pendante, laîche maigre, cardamine des bois, dorine à feuiles alternes, etc.).

La vallée de la Blaise possède une association forestère riveraine assez particulière : la frênaie-chênaie à orme lisse, avec en abondance le frêne élevé et le chêne pédonculé, accompagné par l'orme lisse, l'orme champêtre, l'érable sycomore, l'aulne glutineux et très localement le cerisier à grappes (espèce très rare en Champagne).

Les prairies constituent en importance le troisième milieu naturel ; elles entrent dans quatre grandes catégories :

-les prairies mésophiles de fauche, très rarement inondées, sont dominées par l'avoine élevée et la houlque laineuse. Les autres graminées sont fréquentes (flouve odorante, fétuque des prés, pâturin commun, orge faux-seigle) ainsi que la centaurée jacée, la petite oseille, le gaillet vrai, la renoncule rampante, le plantain lancéolé, le lotier corniculé, la gesse des prés, très localement le peucédan à feuilles de carvi (la Rue sur Blaise à Arrigny), etc. Certaines prairies font l'objet de fauche tardive (après le premier juillet) dans le cadre des OGAF-Environnement.

- les prairies pâturées plus ou moins intensifiées dominées par la houlque laineuse, l'ivraie vivace, la crételle, l'orge faux-seigle et le pâturin commun pour les graminées, ainsi que par la renoncule rampante, la centaurée jacée, le pissenlit, le cirse des champs, le trèle rampant, le trèfle des prés, etc.

- les prairies semi-hygrophiles à brome rameux sont plus longuement inondées. Elles sont surtout fauchées. Les espèces dominantes sont l'agrostis blanc, le pâturin commun et la renoncule rampante. Sont également bien représentés le vulpin des prés, le chiendent rampant, le brome à grappes, la potentille rampante, la grande consoude et le séneçon aquatique.

- localement, en zone longuement inondable, apparait la prairie hygrophile à oenanthe fistuleuse, dominée par l'agrostis blanc et la renoncule rampante. Les graminées sont plus rares alors que des espèces hygrophiles comme l'oenanthe fistuleuse, la laîche des renards, la laîche hérissée, la laîche aigüe, la lysimaque nummulaire, le gaillet des marais, la patience crépue, le séneçon aquatique et le scirpe des marais prennent de l'importance.

Certaines prairies, laissées à l'abandon évoluent vers la mégaphorbiaie eutrophe. Elle se présente comme une prairie à hautes herbes, dense et luxuriante, dominée par l'eupatoire chanvrine, la grande consoude, la valériane officinale, l'épilobe à petites fleurs, le cirse des marais, la reine des prés, l'inule grande aunée, la pulicaire dysentérique, la canche cespiteuse, accompagnées par certaines espèces des cariçaies ou des roselières, comme par exemple la laîche hérissée, la laîche distique (très abondante), la baldingère, etc.

De nombreuses espèces végétales peu courantes à très rares pour la région se rencontrent ici (37 espèces protégées et/ou inscrites sur les listes rouges ont été répertoriées). La flore aquatique et celle des zones exondées lors des étiages sont particulièrement intéressantes. La flore amphibie comporte deux espèces protégées en France, la pulicaire annuelle (autrefois assez commune, mais aujourd'hui en voie de disparition) et l'alisma à feuilles de graminée (très rare en France et en extension en Champagne-Ardenne suite à la création des lacs-réservoirs qui constituent pour elle son biotope favorable). Elles sont inscrites sur la liste rouge des végétaux de Champagne-Ardenne, de même que le crypsis faux-vulpin (très rare espèce annuelle des grèves, située ici à sa limite de répartition vers le nord), du scirpe épingle, du scirpe de Sologne (protégé dans la Marne), de la petite renouée (très rare en Champagne, une seule population localisée sur le lac du Der, face au stade nautique) de la limoselle aquatique (très rare dans la région), de la salicaire à feuilles d'hyssope, de la potentille couchée et de la petite naïade (extrèmement rare ou nulle dans le nord de la France, observée ici au pied de la presqu'île de Larzicourt au niveau du lac du Der), du faux-riz, de la patience des marais, du chénopode rouge et de la gypsophile des murailles. La flore aquatique abrite dix espèces de la liste rouge : le faux nénuphar, la zannichellie des marais, la châtaigne d'eau, l'utriculaire vulgaire, ainsi que six potamots rares à très rares au niveau régional. Il s'agit du potamot à feuilles de graminées (espèce très rare en Champagne sauf au niveau des grands lacs où il s'est implanté), du potamot à feuilles capillaires (espèce très localisée), du potamot de Ziz, du potamot à feuilles flottantes, du potamot à feuilles obtuses et du potamot à feuilles aigües). Dans les roselières et les cariçaies s'observent la renoncule grande douve (protégée en France), la stellaire des marais (inscrite sur la liste rouge régionale), la germandrée des marais (très commune ici) et le pâturin des marais protégés en Champagne-Ardenne. Les bois renferment la vigne sauvage, protégée au niveau régional (Bois de Larzicourt, entre le Bois l'Abbesse et l'Ecole de Voile, Bois de l'Argentolle, Bois de Pré le Prêtre à Arrigny), l'orme lisse et l'épipactis pourpre (Bois de Larzicourt, à l'est du Bois l'Abbesse) protégé dans la Marne. On peut observer dans les prairies l'oenanthe à feuilles de silaüs, protégée en Champagne-Ardenne et inscrite sur la liste rouge nationale, de même que l'orchis incarnat, le vulpin genouillé, la gesse de Nissol (dans les pâtures de Giffaumont, mais également sur les digues du Lac du Der), le trèfle jaunâtre et une petite fougère, l'ophioglosse, observée ici uniquement à Braucourt dans les prairies en amont de la queue sud de l'Etang de la Dame. On rencontre également la campanule cervicaire (protégée en France et inscrite sur la liste rouge régionale) le long de certains chemins et layons forestiers de la ZNIEFF.

La population entomologique est importante et variée, liée à la diversité des milieux (lacs, mares, différents stades herbeux et forestiers). Les Odonates ont été particulièrement bien répertoriés : une cinquantaine d'espèces différentes a été recensée avec une libellule protégée en France, la cordulie à corps fin. Inscrite à l'annexe II de la convention de Berne, aux annexes II et IV de la directive Habitats, elle figure dans le livre rouge de la faune menacée en France (catégorie vulnérable). Elle fait aussi partie de la liste rouge régionale, de même que seize autres espèces rencontrées sur le site. Il s'agit d'une part, de trois demoiselles (leste dryade, agrion mignon et agrion gracieux) et d'autre part, de treize libellules : aeshne printanière, aeshne isocèle, grande aeshne, libellule fauve, gomphe vulgaire, gomphe à pinces, orthétrum brun, orthétrum bleuissant, sympétrum jaune d'or (espèce montagnarde rare en plaine), sympétrum méridional, cordulie métallique, cordulie à taches jaunes et une grande libellule spectaculaire, la cordulie à deux taches. Les Lépidoptères, et plus particulièrement les papillons de jour, sont particulièrement bien réprésentés ici (plus d'une cinquantaine d'espèces répertoriées) avec un papillon protégé, le cuivré des marais, inscrit à l'annexe II de la convention de Berne, aux annexes II et IV de la directive Habitats, dans le livre rouge de la faune menacée en France (catégorie "en danger de disparition") et sur la liste régionale en compagnie du nacré de la sanguisorbe, du damier noir et du petit collier argenté.

La faune ichtyologique du réservoir et des étangs provient d'origines diverses : peuplement indigène, alevinages, réintroduction sauvage (perche soleil et silure glane). Quatorze espèces différentes ont été dénombrées, l'essentiel du peuplement étant constitué du gardon, de la brème commune, de la brême bordelière, de l'ablette, de la grémille, du poisson-chat, du rotengle, de la tanche et de la lotte (inscrite dans le livre rouge de la faune menacée en France, catégorie "vulnérable"). La carpe, le sandre, le brochet et la perche font l'objet d'une pêche importante. Les peuplements juvéniles sont riches et variés. On note, dans les étangs latéraux d'Outines, une espèce indigène très intéressante : la bouvière, protégée en France depuis 1988, inscrite à l'annexe II de la directive Habitats, à l'annexe III de la convention de Berne et figurant dans le livre rouge de la faune menacée en France, catégorie "vulnérable".

Les amphibiens sont également bien représentés, avec notamment le triton crêté (annexes II et IV de la directive Habitats, annexe II de la convention de Berne) et le triton alpestre (annexe III de la convention de Berne, très bien représenté ici) protégés au niveau national, figurant dans le livre rouge de la faune menacée en France (en tant qu'espèces vulnérables) et sur la liste rouge des amphibiens de Champagne-Ardenne pour le triton crêté. On peut également y rencontrer le crapaud commun, le triton palmé, le triton ponctué, la grenouille agile (tous protégés en France depuis 1993), la grenouille rousse et la grenouille verte.

Certains reptiles fréquentent le site, notamment le lézard des souches (localisé dans les clairières des bois à l'est et à l'ouest du lac) : totalement protégé en France, il est inscrit à l'annexe II de la convention de Berne, à l'annexe IV de la directive Habitats, dans le livre rouge et sur la liste rouge des reptiles de Champagne-Ardenne (catégorie vulnérable). La couleuvre à collier, le lézard des murailles, le lézard vivipare (très localisé) s'y rencontrent également.

La richesse avifaunistique de la ZNIEFF est exceptionnelle avec près de 300 espèces différentes répertoriées dont plus 28 inscrites sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de Champagne-Ardenne, sur les listes françaises et européennes. Le lac et les étangs constituent une excellente zone de reproduction pour de nombreux oiseaux d'eau (canard colvert, poule d'eau, grèbe castagneux, grèbe huppé, foulque macroule, râle d'eau, etc.) dont certains sont des nicheurs très rares ou en régression : fuligule milouin, fuligule morillon (inscrite dans le livre rouge de la faune menacée en France en tant qu'espèce "rare"), canard chipeau (pour lesquels le site fait partie des quelques derniers points de reproduction régulière de cette espèce subsistant dans cette région de Champagne) et occasionnellement la sarcelle d'hiver. Le petit gravelot et la sterne pierregarin nichent également sur le lac.

Au printemps et en automne passent des milliers de canards dont une partie hivernera sur place. C'est un des principaux sites d'hivernage en France pour la harle piette et la harle bièvre, le premier site continental pour le séjour du canard siffleur. Des milliers d'oies fréquentent le lac chaque hiver : parmi elles, trois espèces hivernent régulièrement sur le site, l'oie des moissons (second site français d'hivernage pour cette espèce en régression sensible et dont les effectifs ne cessent de décroître), l'oie rieuse et l'oie cendrée (premier site d'hivernage national pour ces deux dernières espèces). Elles fréquentent principalement le lac du Der pour s'alimenter et se reposer, mais pendant l'hiver, lorsque le niveau d'eau s'élève, elles vont alors se nourrir dans les prairies de la ZNIEFF : la présence de celles-ci est un facteur essentiel pour la pérennité de l'hivernage de ces oiseaux sur le site.

C'est l'unique site d'hivernage régulier français, avec le lac d'Orient, du pygargue à queue blanche : gravement menacé dans toute l'Europe, il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux, à l'annexe II de la convention de Berne, dans le livre rouge de la faune menacée en France et sur la liste rouge régionale.

C'est un site essentiel pour la grue cendrée (inscrite l'annexe I de la directive Oiseaux, annexe II de la convention de Berne, dans le livre rouge, catégorie "vulnérable" et sur la liste rouge régionale). Principal site migratoire français tant à l'automne qu'en hiver, troisième site européen, il voit passer entre 15 et 70 000 oiseaux chaque saison, soit 20 à 75% de la population ouest-européenne. Une partie y stationne pendant tout l'hiver et s'alimente dans les champs alentours (notamment dans la ZNIEFF I de la Ferme aux Grues.

Le site accueille la plus importante colonie de reproduction de hérons cendrés de Champagne (environ 150 couples). Le pic mar (une dizaine de couples nicheurs), le faucon hobereau (5 couples nicheurs) et le héron pourpré (nicheur occasionnel) se reproduisent dans le Bois de Ham ou/et dans les forêts situées dans la moitié ouest de la zone.

Certaines espèces nidifient dans les milieux palustres : cinq font partie de la liste rouge régionale des oiseaux ; il s'agit du blongios nain (inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux, l'annexe II de la convention de Berne et sur le livre rouge en tant qu'espèce en très forte régression et menacée de disparition), du busard des roseaux, de la rousserole turdoïde (inscrite à l'annexe II de la convention de Berne ainsi que dans le livre rouge catégorie "vulnérable"), du phragmite des joncs et de la bouscarle de Cetti (reproduction occasionnelle).

Les prairies et les milieux buissonnants accueillent la nidificaion du pipit farlouse, du râle des genêts, du rougequeue à front blanc (nicheur rare ici), de la loctustelle luscinioïde, du tarier d'Europe, du vanneau huppé (mais les fauches précoces détruisent généralement les nichées), de la pie-grièche écorcheur et de la pie-grièche grise (reproduction devenue très rare aujourd'hui), tous étant inscrits sur la liste rouge.

Le chat sauvage (annexe IV de la directive Habitats), la musaraigne aquatique (protégée en France), le putois (ces deux derniers inscrits sur la liste rouge des mammifères de Champagne-Ardenne) et certaines chauves-souris (murin à moustaches, murin de Natterer, murin de Daubenton, murin de Beichstein, noctule commune, oreillard roux, pipistrelle de Nathusius et pipistrelle commune) ont été contactés sur le site. Celui-ci est également bien fréquenté par le ragondin (introduit à la fin des années 60 et quasi omniprésent aux abords du lac du Der aujourd'hui), le renard, le chevreuil et la martre, plus occasionellement par l'hermine, la belette, la fouine, le sanglier et le blaireau. On peut noter ici la présence ponctuelle du castor (réintroduit à la fin des années soixante dans des petits étangs forestiers à proximité du Lac de Champaubert) dont la survie à terme est très douteuse.

Cette grande ZNIEFF s'inscrit dans un contexte patrimonial important : elle fait partie de la ZICO CA 05 (lac du Der-Chantecoq et étangs latéraux) et du réseau international des zones humides de la convention de Ramsar (Etangs de la Champagne humide) depuis 1991. Certains secteurs font l'objet d'une ZPS (Zone de Protection Spéciale) , d'autres font partie du réseau Natura 2000. Un cadre réglementaire est déjà établi sur certaines zones : zones interdites à certaines activités par arrêté préfectoral, réserve nationale de chasse, prairies sous OGAF Environnement, opérations de gestion conservatoire (arrachage des saules, recreusement ou création de fossés et chenaux, création d'îlots et de hauts fonds dans les plans d'eau, pâturage extensif de certaines cariçaies, glycéraies et prairies humides...). Les trois étangs latéraux d'Outines et une partie du bois de l'Argentolle sont la propriété du Conservatoire de l'Espace littoral et des Rivages lacustres, les prairies et petits bois situés à la Ferme aux Grues à Saint-Rémy-en-Bouzemont (une trentaine d'hectares) appartiennent au Conservatoire du Patrimoine Naturel de Champagne-Ardenne.

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Les limites de la ZNIEFF englobent l'essentiel des milieux qui entrent en jeu pour le maintien de la faune et de la flore du Der.