La ZNIEFF du Terme de Vaugenet et de la Garenne des Buis est éclatée en deux sites proches situés à l'ouest et au nord du village de Maisons-en-Champagne, dans le département de la Marne. Elle regroupe des hêtraies, des plantations de pins noirs et de pins sylvestres, des plantations de feuillus (noyers, hêtres et érables sycomores) et des bois mixtes.
La hêtraie constitue un des derniers exemplaires d'un groupement forestier relictuel, la hêtraie de Champagne crayeuse (végétation climacique sur craie et graveluches), pratiquement éliminée dès le Moyen Age par l'agriculture. Certains de ces derniers témoins ont aussi eté mis en culture suite aux remembrements particulièrement dévastateurs de la région. Elle se présente sous forme d'une futaie irrégulière ou d'un taillis-sous-futaie de hêtre (présentant de très vieux arbres parfois de taille importante) et de pins sylvestres ; d'autres feuillus sont disséminés dans le peuplement (frêne, merisier, érables plane et sycomore, chêne pédonculé, bouleau verruqueux, tremble, orme champêtre, alisier torminal). Dans la strate arbustive se remarquent le buis (arbuste rare dans la Marne, présent ici au niveau de la Garenne des Buis) et le chèvrefeuille des jardins (peu fréquent dans le département), qu'accompagnent le noisetier, le rosier pimprenelle, le rosier des champs, le cerisier de Sainte-Lucie, le saule marsault, le groseillier à maquereaux, le prunellier épineux, le cornouiller sanguin... La strate herbacée est peu recouvrante et assez peu diversifiée : on peut y observer neanmoins plusieurs orchidées (orchis pourpre, céphalanthère à grandes fleurs et néottie nid d'oiseau), l'iris fétide, le tamier commun, la laîche glauque, le brachypode des bois, le gouet tacheté, l'épervière vulgaire et des espèces des pelouses calcaires comme le serpolet couché, la fléole noueuse, le gaillet couché, la potentille printanière, la petite pimprenelle, la germandrée petit-chêne, etc.
Le bois abrite quelques mammifères (chevreuil, fouine, hermine, mulot gris, lérot, lapin de garenne) ; les oiseaux y sont nombreux : pouillot véloce, pouillot fitis, pouillot siffleur, grive draine, grive musicienne, pic vert, pic noir, pinson des arbres, fauvette des jardins, rouge-gorge, pigeon ramier, sittelle torchepot, grimpereau des jardins, mésange noire, roitelet huppé, buse variable, faucon crécerelle, hibou moyen-duc...
Par leur position de contact et leur situation (rare formation boisée au sein du plateau crayeux sec dénudé), ces boisements relictuels ont une grande importance pour la diversité faunistique et paysagère. Ils ont été durement touchés par la tempête du 26/12/99, comme le montre les très nombreux chablis couvrant près de la moitié de la superficie de la ZNIEFF. Le reste est dans un bon état général.
Les limites de la ZNIEFF correspondent aux limites de deux bois relictuels, cerné par les terres agricoles.