DESCRIPTION
Espace de transit entre les massifs domaniaux de Retz et de Compiègne, le site d'échanges interforestiers pour les grands mammifères s’étend sur environ trois kilomètres de large, entre Morienval et Pierrefonds.
Ce paysage typique des plateaux du Valois/Soissonnais est un openfield dominé par les cultures céréalières ou industrielles.
Seuls quelques menus bosquets et une portion de haie, qui court le long de l'axe de la voie ferrée abandonnée Pierrefonds-Villers Cotterets, s'intercalent dans les cultures, de même que plusieurs routes et fermes.
Les sols, profonds et aisément cultivables, sont essentiellement limoneux (limons de plateau) et sableux (sables auversiens).
INTERET DES MILIEUX
L'intérêt de ce secteur réside avant tout dans sa fréquentation intensive par les grands mammifères qui transitent entre les deux massifs forestiers.
Il constitue également un axe d'échanges pour les autres groupes faunistiques, essentiellement les mammifères (mustélidés notamment) et les oiseaux, qui sont nombreux à suivre la haie de l'ancienne voie ferrée.
INTERET DES ESPECES
Les éléments faunistiques parmi les plus remarquables sont le Cerf élaphe (Cervus elaphus), qui utilise fréquemment cette zone de transit, et la Martre des Pins (Martes martes).
Il est possible, sinon probable, que le Chat sauvage (Felis silvestris), présent dans les deux massifs, utilise cet axe inter forestier.
Ces espèces sont assez rares à rares en Picardie ou dans le nord de la France.
Plusieurs espèces de rapaces utilisent les lisières forestières et les bosquets comme terrains de chasse (Buse variable, Faucon crécerelle, Epervier d'Europe, Chouette hulotte...), ou les cultures, comme le Busard Saint-Martin.
FACTEURS INFLUENCANT L’EVOLUTION DE LA ZONE
Dans un but d'améliorations cynégétique et biologique, il serait souhaitable d'effectuer quelques reboisements et plantations de haies et de bosquets, par exemple sur certains bords de chemins (haies, bosquets, arbres isolés) entre les deux massifs forestiers, afin de recréer un véritable corridor écologique.
Un plan de replantation serait d'ailleurs très profitable sur le plan paysager, et favorable au développement d'axes de randonnée, plus verdoyants entre les deux massifs.
Les contours de la zone intègrent les axes de passage privilégié des grands mammifères entre les deux massifs forestiers.