ZNIEFF 220013561
COTEAU DU MARCASSIN A GANDELU

La zone se trouve sur la rive droite du Clignon. 
Au centre, il s'agit d'un coteau exposé plein sud dont le banc de calcaire lutétien a été, en partie, exploité  par une carrière. Le versant présente alors un front de taille d'une vingtaine de mètres de hauteur. Au sommet de celui-ci, les caillasses, impropres à l'exploitation, accueillent encore des pelouses calcicoles en cours d'ourléification avec des espèces remarquables dans la région comme l'Orchis militaire et l'Ophrys bourdon, respectivement peu commune et assez rare dans les Hauts-de-France. Cependant, le Brachypode des rochers colonise peu à peu la zone.
Ces zones pelousaires en partie embroussaillées situées à proximité de la carrière, et plus largement l’ensemble des pelouses ou jachères présentes sur l’ensemble du site, abritent également une faune typique de ces milieux. On y trouve notamment des papillons remarquables, l’Azuré bleu-céleste (Lysandra bellargus) quasi menacé en Picardie et la Pie (Aedia funesta) ; mais aussi des orthoptères : la Decticelle bicolore (Bicolorana bicolor) et le Tétrix des carrières (Tetrix tenuicornis), tous deux peu communs et quasi menacés. Ces zones sont aussi favorables à la présence d’une herpétofaune intéressante marquée par la présence de plusieurs espèces remarquables : le Lézard agile (Lacerta agilis) peu commun et vulnérable, le Lézard vert (Lacerta bilineata) assez rare et vulnérable, la Coronelle lisse (Coronella austriaca) peu commune et vulnérable ou encore la Couleuvre à collier (Natrix helvetica).
A l'est de ces pelouses en cours d'ourlification, une prairie pâturée par des bovins abrite, à son sommet, quelques dalles calcaires sur lesquelles se développe une végétation rase calcicole où poussent, entre autres, le Pâturin bulbeux et le Céraiste des champs, toutes deux remarquables pour la région. 
En contrebas, une zone plus humide est maintenue grâce à une source canalisée pour abreuver le bétail. Dans l'abreuvoir, une population d'Amblystégie tenace, bryophyte d'intérêt patrimonial, s'est développée. 
A l'extrémité ouest de la ZNIEFF, des boisements de pente thermo-calcicoles exposés au sud / sud-ouest abritent une population importante de Daphné lauréole, espèce d'intérêt patrimonial dans la région.
Au niveau de l'extrémité est de la ZNIEFF, on trouve une ancienne zone de pelouse calcicole aujourd'hui entièrement colonisée par des fourrés de feuillus épineux ainsi que des friches agricoles.
En ce qui concerne la faune, les secteurs boisés de la ZNIEFF alternant avec des milieux plus ouverts forment une mosaïque propice à un important cortège d’oiseaux nicheurs. On retrouve notamment la Bondrée apivore (Pernis apivorus) quasi menacée en Picardie, le Faucon Hoberau (Falco subbuteo) quasi menacé, le Pic noir (Dryocopus martius) quasi menacé, le Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula), la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) en grande raréfaction, le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus), le Bruant jaune (Emberiza citrinella), la Linotte mélodieuse (Linaria cannabina) et le Tarier pâtre (Saxicola rubicola) quasi menacé. 

Les contours de la zone englobent :

- à l'ouest, des boisements de pente exposés sud/sud-ouest abritant le Daphné lauréole d'intérêt patrimonial dans la région.

- au centre, une zone de pelouse calcicole et une ancienne carrière abritant de nombreuses espèces patrimoniales typiques de ce genre de végétation.

- plus à l'est, une pâture au sein de laquelle subsistent quelques reliquats de pelouses sur dalles calcaires.

- à l'est, une ancienne zone de pelouse et des cultures abandonnées, en cours d'enfrichement.


En 2021, le périmètre initial a été modifié afin de prendre en compte l'intégralité du boisement de pente à Daphne laureola exposé à l'ouest, le long de la route départementale 22. Les cultures qui étaient incluses dans le périmètre ont été retirées car elles n'abritaient aucune espèce déterminantes pour la ZNIEFF. 
Au sud de la ZNIEFF, une partie de la zone humide située au lieu-dit Les Ailleries était incluse dans la ZNIEFF. Pour des raisons d'homogénéité des habitats et en accord avec la méthode régionale, cette partie a été retirée. La nouvelle délimitation de la zone suit le GR de Pays Tour de l'Omois au centre et la route départementale 841 à l'est qui séparent le coteau des zones humides du fond de vallée.
De manière systématique, les contours ont été légèrement modifiés pour respecter de la manière la plus précise, les contours réels des parcelles et des milieux. C'est notamment le cas au niveau des friches calcicoles sur les parties nord et est de la ZNIEFF.