ZNIEFF 220013611
LARRIS ET BOIS DE MONT

(n° régional : 60PPI142)

Commentaires généraux

DESCRIPTION

Le Bois du Quesnoy s'étire sur des affleurements de craies coniacienne et santonienne sur les versants, sur des limons à silex au niveau du plateau, et sur des colluvions en bas de versant.

Les peuplements sylvicoles sont des hêtraies ou des charmaies calcicoles sur les pentes (Mercurialo-Carpinenion), des chênaies-charmaies acidoclines (Lonicero-Carpinenion) ou des chênaies-hêtraies à tilleuls en haut de versant. Sous les premières, des tapis de Mercuriales pérennes (Mercurialis perennis) sont importants sur des sols riches en bases, tandis que les Jacinthes (Hyacinthoides non-scripta) sont abondantes sur les limons plus acides du plateau. Les traitements sylvicoles sont majoritairement des futaies et des taillis sous futaie.

Des taillis et des fourrés de recolonisation (anciennes cultures en terrasses) s'étendent en lisière.

Quelques plantations de pins ont été réalisées en lisière du massif.

Les clairières herbacées et les lisières calcicoles présentent des tendances thermophiles lorsque l'exposition est plus méridionale, vers la "Fosse d'Ambrouence", au sud du bois. Des haies boisées en rideaux prolongent le bois à ce niveau. Les nombreux Lapins de garenne concourent à y maintenir une végétation rase, notamment au niveau des chemins. Des bandes enherbées sont implantées en quelques points le long du bois.

A proximité du cimetière, au nord du site, une petite prairie de fauche maigre sur sol acide subsiste en lisière.

INTERET DES MILIEUX

Les hêtraies, les clairières et les lisières calcicoles apparaissent comme les milieux les plus favorables à la présence d'une flore comportant des espèces remarquables, notamment liées au contexte à la fois thermophile et montagnard, caractéristique des coteaux crayeux du sud-Amiénois.

INTERET DES ESPECES

On trouve les espèces suivantes, assez rares à très rares en Picardie et dans le nord de la France :

- la Mélitte à feuille de Mélisse (Melittis melissophyllum),

- l'Epiaire des Alpes (Stachys alpina),

- la Céphalanthère à grandes fleurs (Cephalanthera damasonium),

- la Néottie nid-d'oiseau (Neottia nidus-avis),

- le Rosier tomenteux (Rosa tomentosa).

Plusieurs espèces peu communes sont également présentes en lisière du bois, comme le Grémil officinal (Lithospermum officinale), le Sorbier torminal (Sorbus torminalis), l'Hélianthème nummulaire (Helianthemum nummularium), le Prunier de Sainte-Lucie (Prunus mahaleb),...

Les lisières herbeuses, sur cailloutis crayeux, autorisent la présence de :

- l'Ibéride amer (Iberis amara),

- la Brunelle laciniée (Prunella laciniata),

- l'Ophrys abeille (Ophrys apifera),

- le Thésion couché (Thesium humifusum).

La petite prairie de fauche maigre, proche du cimetière, abrite également des espèces acidoclines remarquables, dont la Fétuque hétérophylle (Festuca heterophylla) et le Céraiste à pétales courts (Cerastium brachypetalum).

L'Anémone sylvestre (Anemone silvestris*) y fut anciennement citée.

FACTEURS INFLUENCANT L'EVOLUTION DE LA ZONE

Des lisières herbacées ont été mises en culture en quelques points, réduisant ainsi leur intérêt floristique. Les plantations de résineux concourent à appauvrir le cortège floristique herbacé.

En revanche, la présence de bandes enherbées en bordure représente une excellente chose : elle permet le maintien de lisières plus favorables à la flore et à la faune héliophiles et limite les effets des intrants des cultures.

Commentaires sur la délimitation

Le périmètre du site englobe l'ensemble du Bois de Mont ainsi que le petit larris situé en lisière sud-ouest. Les cultures, sans intérêt particulier, sont évitées.