Le massif boisé des Larris et du Bois commun est situé au sud de Foulangues, en bordure méridionale du Clermontois, au contact avec le plateau de Thelle. De par ses variations d’expositions et de topographie, une flore relativement variée s’y développe.
Sur les plateaux au sud du boisement, le développement de nombreuses stations de Scille à deux feuilles (Scilla bifolia), rare en région, est favorisé. En ce qui concerne la faune déterminante, on retrouve le Pic mar (Dentrocopos medius) qui trouve refuge dans les chênes présents dans le secteur. A l’ouest du lieu-dit « le Buisson de la trouée », le microclimat induit par le vallon favorise l’accueil d’une espèce menacée et très rare en région : l’Actée en épis (Actaea spicata). Ce bois de pente, traversé par une allée de roncier, induit la présence de nombreux insectes et notamment le Petit Mars changeant (Apatura ilia), quasi-menacé en région.
Plusieurs espèces d’oiseaux sont également présentes comme le Pigeon colombin (Columba oenas), le Pic noir (Dryocopus martius) ainsi que la Linotte mélodieuse (Linaria cannabina), présente sur la parcelle de prairie à l’intersection des deux chemins traversants le bois au lieu-dit « le Buisson de la trouée ».
À proximité, les parois d’une ancienne carrière permettent le développement d’une végétation saxicole. La présence d’un milieu sec, plus ensoleillé et très minéral au sein du bois favorise l’espèce de Lézard des murailles (Podacris muralis) qui vit dans les anfractuosités de la carrière. Celle-ci est néanmoins menacée par la colonisation d’espèces exotiques envahissantes telles que le l’Arbre aux papillons (Buddleja davidii).
L’exposition sud-ouest de certaines lisières forestières thermo-calcicoles en bas de versants, en contact avec des prairies mésophiles, permet quant à elle l’expression d’espèces telles que l’assez rare Épiaire des Alpes (Stachys Alpina).
L’exploitation passée du larris par le pâturage est de moins en moins perceptible du fait de la recolonisation forestière de la quasi entièreté du périmètre de la ZNIEFF. Le seul vestige de cette gestion semble être la présence, en haut de versants au niveau du lieu-dit « les Fortes Terres », d’une parcelle calcicole en friche abritant notamment l’Orobanche de la picride (Orobanche picridis). Seulement, celle-ci, de par sa localisation, accueille également plusieurs espèces échappées de cultures telles que la Piloselle orangée (Pilosella aurantiaca) menaçant le maintien de la flore indigène. En ce qui concerne la faune, ce secteur abrite le Caloptène italien (Calliptamus italicus).
Des plantations de pins subsistent sur les anciens larris.
En 2022, les contours de cette ZNIEFF ont été modifiés afin de correspondre au mieux à la logique de délimitation de la méthodologie associée. Pour cela, les cultures ont été exclues du périmètre initial lorsque cela était possible puisqu'elles sont sans intérêt pour les espèces déterminantes de la ZNIEFF. La friche calcicole à l’est du boisement ainsi que la prairie mésophile bordant la route départementale 44 sont conservées au sein du périmètre au vu des espèces patrimoniales qu’elles accueillent.
Le boisement au nord-est du larris en direction de Foulangues n’est pas intégré au périmètre, malgré sa continuité avec la ZNIEFF. Ceci est dû à l’absence d’espèces faunistiques et floristiques déterminantes ainsi qu'à la présence de nombreuses coupes à blanc, localisées au niveau d'un même secteur. Ce type de pratique modifie les conditions climatiques (ensoleillement, circulation d'air, humidité ambiante, etc.) et la qualité du sol à l'échelle d'une parcelle. Ceci entraîne, à terme, une modification de la composition des végétations herbacées situées en sous-bois."