ZNIEFF 220013843
HAUTE VALLÉE DE LA GERGOGNE

(n° régional : 60MUL101)

Identification du site

Région : PICARDIE  

Type de zone : 1

Rédacteur de la fiche : Emma BERTIAUX, Marine COCQUEMPOT, Jean-Christophe HAUGUEL (CBN de Bailleul), Kévin GRUAU, Thomas HERMANT (Picardie Nature), Nathalie DELATRE (CEN Hauts-de-France), Valérie RAEVEL (DREAL Hauts-de-France)

Description du site

Altitude (m) :
minimale : 83
maximale : 124

Superficie (ha) : 208

Centroïde calculé : 49.10779° - 2.93746°

Carte de localisation

Leaflet Tiles © Esri — Esri, DeLorme, NAVTEQ, TomTom, Intermap, iPC, USGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, Kadaster NL, Ordnance Survey, Esri Japan, METI, Esri China (Hong Kong), i-cubed, USDA, AEX, GeoEye, Getmapping, Aerogrid, IGN, IGP, UPR-EGPn and the GIS User Community
Critères de délimitation de la zone
01 -  Répartition des espèces (faune, flore)
03 -  Fonctionnement et relation d'écosystèmes
04 -  Degré d'artificialisation du milieu ou pression d'usage
Facteurs d'évolution de la zone
110 -  Habitat humain, zones urbanisées
131 -  Route
210 -  Rejets de substances polluantes dans les eaux
310 -  Comblement, assèchement,drainage, poldérisation des zones humides
320 -  Mise en eau, submersion, création de plan d'eau
330 -  Modification des fonds, des courants
410 -  Mises en culture, travaux du sol
420 -  Débroussaillage, suppression des haies et des bosquets, remembrement et travaux connexes
440 -  Traitements de fertilisation et pesticides
500 -  Pratiques et travaux forestiers
530 -  Plantations, semis et travaux connexes
540 -  Entretiens liés à la sylviculture, nettoyages, épandages
620 -  Chasse
630 -  Pêche
810 -  Erosions
820 -  Atterrissements, envasement, assèchement
910 -  Evolutions écologiques
915 -  Fermeture du milieu

La plantation de peupliers sur de nombreuses parcelles est observée au sein de la zone humide de la ZNIEFF. La fermeture des milieux ainsi que l’assèchement induits par ces pratiques tendent à banaliser la flore amphibie à mésohygrophile s’y développant.

Les abords du lieu-dit "les Pierres du Château" semblent être parcourus par des cyclistes pour la pratique du vélocross et des randonneurs/campeurs. Le passage répété et localisé de ces usagers impacte la structure de lande sèche à callune se développant en sous-bois et provoque en grande majorité la mise à nue du substrat. De plus, cette sur-fréquentation anthropique, notamment au niveau des chaos de grès, risque d’induire à terme une fragilisation des cortèges lichéniques observés. Les espèces de lichens à thalles complexes, ombiliqués et foliacés sont les plus sensibles au frottement et au piétinement. Ils risquent de disparaître progressivement au profit d’espèces à thalles encroûtant, moins sensibles.

La colonisation spontanée des zones ouvertes de pelouses sur sables mobiles par les ligneux (bouleaux, résineux, etc.) menace la pérennité des communautés bryolichéniques terricoles et saxicoles qui sont, notamment au niveau du lieu-dit "les Pierres du château", composées d’espèces héliophiles/photophiles. La fermeture de ces milieux entraînerait la disparition de ces cortèges d’intérêt au profit de cortèges sciaphiles, beaucoup moins diversifiés d’un point de vue lichénique.

Les difficultés rencontrées par le secteur de l'élevage peuvent entraîner des évolutions de l'occupation du sol via la mise en culture de prairies, notamment à proximité des boisements ainsi qu’au coeur de la vallée humide. Cette modification des pratiques agricoles limiterait l’originalité à la fois biologique et paysagère de la zone.

De plus, lors des prospections, un grand nombre d’individus de Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia), espèce exotique envahissante a été observé au sein du boisement au sud du lieu-dit "le Four Banal". Son développement au sein du boisement et des lisières adjacentes risque de représenter un facteur prépondérant pour l’évolution de la zone. En effet, sa forte croissance mène rapidement à de denses peuplements impactant les végétations herbacées héliophiles des milieux ouverts qu’il colonise. De plus, le développement de peuplements de Robinier faux-acacia tend à enrichir les sols en azote ce qui représente une menace supplémentaire pour les végétations herbacées des sols pauvres telles que celles observées au sein de la ZNIEFF.


Compléments descriptifs
Géomorphologie  :

La structure géologique est composée de quatre couches différentes.

- Le fond de vallée, traversé par la Gergogne, est caractérisé par des alluvions récentes composées d’argiles et de limons, parfois tourbeux. A l’ouest de cette vallée, sont localisées des colluvions de dépressions formées par des limons de fond de vallée sèche et de piémont. 

- Sur les flancs de la vallée, une couche géologique constituée de sables d'Auvers et sables de Beauchamps, comportant des affleurements de grès localisés, est observée. Cette couche recouvre la majeure partie de la ZNIEFF. 

- La dernière couche présente au sein du périmètre de la Haute vallée de la Gergogne, ne recouvre que de très faibles surfaces et est uniquement localisée au nord du lieu-dit "Les pierres du Château". Elle correspond à un faciès "Marinésien" et est donc composée de calcaire de Ducy, d’horizon de Mortefontaine et de Calcaire de Saint-Ouen.


21 - Ruisseau, torrent
31 - Etang
54 - Vallée
62 - Affleurement rocheux
Activités humaines  :

La chasse est pratiquée au sein de la majorité des boisements comme en témoignent la présence de miradors de chasse en lisière et d’agrainoirs.

Une activité sylvicole est menée au sein de la ZNIEFF avec notamment la plantation de peupliers sur la zone humide longeant le cours d’eau de la Gergogne, au sud du lieu-dit « La Pierre du Huyat ». Cette peupleraie pourrait dégrader fortement l’état de conservation voire faire disparaître la zone humide qui accueille un cortège d’espèces typiques telles que le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), en danger, la Locustelle tachetée (Locustella naevia) et le Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), vulnérables en Hauts-de-France.

De plus, les coupes à blanc observées sur la ZNIEFF pourraient menacer les espèces typiquement forestières comme le Pic mar (Dendrocopos medius), le Pic épeichette (Dendrocopos minor) et la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur).

Un pâturage bovin semble être maintenu à proximité des lieux-dits "la Tuillerie",  "le Pressoir" et "les Vignes". 

Le lieu-dit "les Pierres du Château" semble quant à lui être fréquemment utilisé pour des activités de loisirs de type vélocross, marche etc.

Enfin, une activité apicole a été observée au lieu-dit "Fond du Trou Poulet". Une fauche régulière semble être réalisée entre les deux boisements pour permettre aux abeilles domestiques de se nourrir. Cette activité influence le milieu et permet d’offrir une zone ouverte favorable à un grand nombre d’insectes. Toutefois, si le nombre de ruches venait à augmenter, une concurrence pour la ressource nectarifère pourrait avoir lieu avec les autres espèces d’insectes pollinisateurs sauvages.


01 - Agriculture
02 - Sylviculture
03 - Elevage
04 - Pêche
05 - Chasse
07 - Tourisme et loisirs
09 - Urbanisation discontinue, agglomération
Statut de propriété  :
01 - Propriété privée (personne physique)
05 - Propriété d'une association, groupement ou société
30 - Domaine communal
40 - Domaine départemental
Mesure de protection  :
01 - Aucune protection
Critères d'intérêts
Patrimoniaux  : Fonctionnels  : Complémentaires  :
53 - Habitats
48 - Lichens
1 - Critères d'intérêts patrimoniaux
12 - Faunistique
16 - Oiseaux
17 - Mammifères
29 - Odonates
32 - Coléoptères
41 - Insectes
42 - Floristique
45 - Ptéridophytes
46 - Phanérogames
47 - Fonge
49 - Ascomycètes
75 - Fonction d'habitat pour les populations animales ou végétales
Liaisons écologiques avec d'autres ZNIEFF
Aucune information disponible
ZNIEFF de type 2 incluante
Aucune information disponible
ZNIEFF de type 1 incluses
Aucune information disponible