Le « Bois de Saint-Pierre-Vaast » est situé sur un champ de bataille de la guerre 1914-1918 (offensive de 1916 dans la région d'Albert). Cette situation lui confère un intérêt historique indéniable. Ainsi, de nombreux micro-reliefs ont été créés suite à cet évènement (tranchées, impacts d’obus, etc.), formant ainsi quelques stations aux conditions écologiques particulières (température, humidité, type de substrat affleurant, etc.).
Ce boisement est un des rares bois de grande superficie du Vermandois. Il est relativement isolé parmi les cultures du plateau, mais peut entretenir quelques échanges (grands mammifères, oiseaux ...) avec les bois alentours (« Bois des Vaux »).
Il s'agit d'un bois assez homogène géré principalement en futaie, en taillis sous futaie et, par endroits, en taillis. La majorité de la forêt conserve de beaux taillis sous futaie de hêtraies et de chênaies-charmaies, avec des tapis à Jacinthe des bois et à Mercuriale vivace. Le plateau est principalement occupé par des chênaies-charmaies. Les versants plus pentus sont recouverts par une frênaie-érablière. Au nord, quelques parcelles ont été plantées de résineux. Au sud, en fond de vallon, on trouve quelques zones de peupleraies.
Au sud, sur un versant exposé plein nord, une population de Lathrée écailleuse a été observée. Au niveau de layons forestiers, au nord du bois, on trouve la Colchique d’automne. Un impact d’obus à l’est abrite une population d’Ail des ours.
Le site correspond à un bois isolé sur le plateau présentant un intérêt écologique. Ce bois est entouré par des cultures intensives (exclues de la zone).