ZNIEFF 220014314
BAIE DE LA SOMME, PARC ORNITHOLOGIQUE DU MARQUENTERRE ET CHAMP NEUF

(n° régional : 80LIT106)

Commentaires généraux

DESCRIPTION

Comprise entre la pointe de Saint-Quentin, au nord, et celle du Hourdel, au sud, la baie de Somme couvre 7 200 hectares de milieux intertidaux. Cet estuaire s’ouvre sur la Manche orientale suivant un axe sud-est/nord-ouest. Ses caractéristiques géomorphologiques sont celles des estuaires de type picard, avec, notamment, le système à poulier et à musoir.

- Dans la partie sud de l’estuaire, les sédiments ont tendance à s’accumuler sous l’action de la houle et des courants marins. Ils forment le poulier qui est, ici, constitué de galets arrachés aux falaises normandes et picardes.

- La partie nord (musoir) est, au contraire, soumise à l’érosion, du fait de la prépondérance du courant de flot de marée montante sur le reflux de marée descendante. L’ancien musoir de Saint-Quentin constitue actuellement une zone de dépôts de sédiments. Ce nouveau phénomène résulte de la stabilisation du massif dunaire et de nombreux endiguements.

Un des intérêts géomorphologiques du site est représenté par l’existence d’un gradient exceptionnel de facies estuariens, depuis les mégarides (nappes de sables marins instables), situées au sud de la « Pointe de Saint-Quentin », jusqu’au schorre de l’embouchure de la Maye, en passant par la slikke (vasières et estran sableux).

Le site présente plusieurs entités bien identifiées :

* Les vastes zones sablo-vaseuses (slikke ou zone alternativement couverte et découverte deux fois par jour, et dont la limite supérieure correspond au niveau supérieur des marées de mortes-eaux) de l’estuaire de la Maye et de la Somme. Les conditions écologiques difficiles empêchent le développement de toute végétation, sauf dans la partie supérieure colonisée par les Salicornes (Salicornia div. sp.) et la Spartine anglaise (Spartina townsendi).

* Les mollières (nom local du schorre) de la Maye et de la Somme. Ces mollières ne sont recouvertes que par les marées de vives-eaux, ce qui permet le développement d’un tapis végétal dense.

* Le cordon dunaire récent du « Banc de l’Ilette », en extension.

* La lagune saumâtre de l’« Anse Bidard », protégée de la mer par le « Banc de l’Ilette ».

* La zone poldérisée du parc ornithologique (l’endiguement date du début des années 60), comprenant des prairies humides, des vastes plans d’eau et des dunes boisées.

Les groupements végétaux sont très diversifiés. Ils se répartissent de la manière suivante (TOUSSAINT, 1995)

* Prés salés :

- Végétations halophiles pionnières à salicornes annuelles (Thero-Salicornietea) ;

- Communautés à Sagina maritima des sables salés humides (Saginion maritimae) ;

- prés salés à Spartina sp. (Spartinetea) ;

- prés salés atlantiques à Puccinellia maritima (Halimiono-Puccinellietum) ;

- prés salés à Puccinellia maritima, Salicornes et Soude maritime (Suaedetum) ;

- communautés halophiles de haut de schorre (notamment Limonio-Juncetum gerardii, Festucetum littoralis, Plantagini-Limonietum) ;

- haut de schorre à Elymus athericus (Atriplici-Agropyretum pungentis) ;

- prés salés atlantiques à Obione (Halimionetum).

* Dunes :

- végétations annuelles halonitrophiles des laisses de mer (Cakiletea maritimae) ;

- végétations vivaces de haut de plage (Honckenio-Elymion) ;

- dunes embryonnaires atlantiques (Euphorbio-Agropyretum juncei) ;

- dunes mobiles atlantiques à Ammophila arenaria (Euphorbio-Ammophiletum) ;

- dunes fixées à végétation herbacée (Corynephoretalia) ;

- dunes à Hyppophae rhammoides (Ligustro-Hippophaeion) ;

- dépressions dunaires à Salix arenaria (Acrocladieto-Salicetum arenariae) ;

- dunes boisées (plantations de pins) ;

- dépressions dunaires humides ou "pannes" (nombreux groupements dont la plupart inclus dans cette liste).

* Eaux douces dormantes :

- végétations aquatiques flottantes à Lentilles d'eau (Lemnetea) ;

- végétations aquatiques flottantes à Hydrocharis morsus-ranae ;

- végétations aquatiques libres à Utricularia australis ;

- végétations aquatiques fixées à petits potamots (Parvopotamion) ;

- végétations aquatiques fixées des eaux peu profondes (notamment Ranunculetum baudotii) ;

- végétations aquatiques fixées à potamots des eaux oligotrophes (Potamion graminei) ;

- végétations aquatiques fixées à Characeae.

* Eaux saumâtres dormantes :

- végétations algales à Characeae des eaux saumâtres ;

- végétations à Angiospermes des eaux saumâtres (notamment Potamogetum pectinati).

* Prairies humides et végétations herbacées hautes :

- mégaphorbiaies (Filipendulion) ;

- prairies humides eutrophes atlantiques et subatlantiques (Agrostietalia) ;

- groupement à Althaea officinalis des bordures des eaux saumâtres (Agropyro-Althaetum).

* Prairies mésophiles drainées par un réseau de fossés (Cynosurion).

* Forêts alluviales ou marécageuses :

- aulnaies (Alnetea) ;

- saulaies méso-eutrophes à Salix cinerea (Salicion cinereae).

* Végétations hélophytiques :

- phragmitaies (Phragmition) ;

- scirpaie maritime (Scirpetum compacti) ;

- cariçaies à Carex riparia.

* Marécages, bourbiers, sources :

- groupements marécageux pionniers à Eleocharis quinqueflora* (Anagallido-Eleocharetum quinqueflorae) ;

- groupements marécageux à Anagallis tenella* et à Parnassia palustris* ;

- groupements des pannes dunaires à Carex trinervis*, à Carex viridula var. pulchella, à Juncus subnodulosus... (Caricetum trinervis, Hydrocotylo-Juncetum subnodulosi).

INTERET DES MILIEUX

Le site présente une végétation très diversifiée et de valeur patrimoniale exceptionnelle. La majorité des groupements végétaux halophiles des estrans sablo-vaseux y est représentée. Au niveau du « Banc de l'Ilette », la dune embryonnaire est exceptionnellement développée. La lagune de l'« Anse Bidard » est très diversifiée, grâce à un double gradient écologique, de topographie (donc d'humidité) et de salinité.

De nombreuses associations ou groupements ont été identifiés, dont la plupart sont d'intérêt patrimonial remarquable et inscrits à la directive "Habitats" de l’Union Européenne. La faune présente également un intérêt européen, grâce à la présence d’une colonie de phoques veaux-marins, et à l’accueil de nombreux oiseaux d’eau, tant pour la nidification que pour l’hivernage et les haltes migratoires.

La forte productivité biologique de l’estuaire explique l’abondance des animaux : invertébrés (annélides, mollusques bivalves, crustacés...), oiseaux, poissons ...

L’intérêt de ce site est reconnu par de nombreux inventaires et fait l'objet de mesures de protection : Zone d’Importance Communautaire pour les Oiseaux (ZICO), zone humide d’intérêt international inscrite à la convention de Ramsar, Réserve Naturelle, Zone de Protection Spéciale ...

INTERET DES ESPECES

Flore remarquable :

Plus d’une centaine d’espèces présente un intérêt patrimonial avéré, dont une vingtaine d'un intérêt réellement exceptionnel pour le nord de la France et treize qui sont légalement protégées.

Citons :

- le Liparis de Loesel (Liparis loeselii*), orchidée inscrite à l’annexe II de la directive "Habitats", découverte récemment dans la Réserve Naturelle (1995) ;

- le Mouron délicat (Anagallis tenella*), espèce pionnière vulnérable en Picardie ;

- le Gnaphale jaunâtre (Gnaphalium luteoalbum*), très rare en Picardie ; relativement abondant entre le « Banc de l’Ilette » et l’« Anse Bidard », sur des sables frais ;

- la Parnassie des marais (Parnassia palustris*), rare et vulnérable en Picardie, très abondante au parc ornithologique et bien représentée au niveau de l’« Anse Bidard » ;

- la Pédiculaire des marais (Pedicularis palustris*), très rare en Picardie, abondante dans la lagune de l’« Anse Bidard » ;

- l’Erythrée littorale (Centaurium littorale*), espèce exceptionnelle en Picardie, assez répandue en bordure de la lagune sur des sables humides doux ou faiblement salés ;

- la Leyme des sables (Leymus arenarius*), espèce des dunes embryonnaires ou en voie de fixation, très rare en Picardie ;

- le Crambe maritime (Crambe maritima*), espèce en danger en Picardie, présente, notamment, sur le cordon dunaire du « Banc de l’Ilette » ;

- l’Arroche de Babington (Atriplex glabriuscula*), exceptionnel en Picardie ;

- l’Ophioglosse commune (Ophioglossum vulgatum*), espèce vulnérable en Picardie, typique des prairies non amendées ;

- le Dactylorhize incarnat (Dactylorhiza incarnata*) et le Dactylorhize négligé (Dactylorhiza praetermissa*), orchidées prairiales respectivement rare et assez rare en Picardie ;

- la Véronique en écussons (Veronica scutellata*), présente au parc ornithologique ;

- l’Armoise maritime (Artemisia maritima), exceptionnelle en Picardie, observée au niveau de la partie supérieure du pré salé et parfois de la lagune ;

- l’Arroche laciniée (Atriplex laciniata), exceptionnelle et vulnérable en Picardie, qui se développe sur les laisses de mer ;

- la Laîche étirée (Carex extensa), relativement abondante à l’« Anse Bidard » ;

- la Cochléaire d’Angleterre (Cochlearia anglica), espèce des prés salés récemment découverte en baie de Somme ;

- la Porcelle glabre (Hypochaeris glabra), également découverte récemment (dunes sèches) ;

- le Jonc maritime (Juncus maritimus), espèce très rare en Picardie ;

- le Statice commun (Limonium vulgare), typique des prés salés ;

- l’Oenanthe safranée (Oenanthe crocata), espèce exceptionnelle et vulnérable en Picardie ;

- la Ruppie maritime (Ruppia maritima), espèce aquatique des eaux saumâtres ;

- la Sagine maritime (Sagina maritima), observée autour des mollières de la Maye et de la lagune ;

- le Scirpe penché (Scirpus cernuus), espèce menacée d’extinction en Picardie.

Avifaune remarquable :

Recensé à l’inventaire des Zones d’Importance Communautaire pour les Oiseaux et désigné comme Zone de Protection Spéciale, ce site constitue un haut lieu de l’ornithologie française et européenne. Il atteint le seuil d’importance internationale pour l’hivernage et la migration des oiseaux d’eau (plus de 20 000 oiseaux d’eau). Les immenses vasières à très forte productivité constituent une zone d’alimentation importante pour les anatidés et les limicoles. Des stationnements, parfois considérables, d’espèces en migration ou en hivernage peuvent être observés. De par sa situation géographique et sa grande superficie, la baie de Somme constitue un site primordial comme halte migratoire, à l’échelle de l’Europe. Plus de 300 espèces d’oiseaux y ont déjà été observées, ce qui représente plus de 60 % de l’avifaune européenne.

Le parc du Marquenterre joue les rôles de reposoir de marée haute pour certaines espèces, de site d’hivernage et de site de reproduction pour de nombreux oiseaux d’eau.

Il serait trop long de faire un bilan détaillé, tant la richesse de la zone est importante. Néanmoins, le bilan fourni ci-après donne un bon aperçu de la richesse et de la diversité du site.

* Avifaune nicheuse :

- La héronnière du parc ornithologique du Marquenterre permet la nidification :

. du Héron cendré (Ardea cinerea), qui constitue, ici, une des principales colonies pour le département de la Somme ;

. de l’Aigrette garzette (Egretta garzetta), qui forme, ici, une des rares colonies situées au nord de la Loire ;

. et du Héron gardebœuf (Bubulcus ibis), qui trouve son seul site de reproduction pour tout le nord de la France.

- Les limicoles sont également bien représentés, avec la nidification du Vanneau huppé (Vanellus vanellus), vulnérable en Picardie ; de l’Huîtrier-pie (Haematopus ostralegus), nicheur très rare en Picardie ; de l’Avocette élégante (Recurvirostra avosetta), pour laquelle le parc constitue le principal site régulier de nidification pour la Picardie ; du Gravelot à collier interrompu (Charadrius hiaticula), nicheur en danger en Picardie ; et du Petit Gravelot (Charadrius dubius), assez rare en Picardie.

- Pour les anatidés, citons : le Canard souchet (Anas clypeata), rare en Picardie ; la Sarcelle d’été (Anas querquedula), vulnérable en Picardie et le Canard chipeau (Anas strepera), très rare en Picardie. Ces oiseaux nichent en faibles effectifs. Le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) niche également sur le site.

* Avifaune hivernante :

- La baie de Somme est reconnue comme d’importance internationale pour l’hivernage du Tadorne de Belon. La présence actuelle de 10 000 à 14 700 individus en hiver place ce site au premier rang national. Le Canard pilet (Anas acuta) hiverne également en grand nombre. Le seuil de 700 individus, classant le site comme ayant une importance internationale, est régulièrement dépassé. L’Huîtrier-pie atteint également, certains hivers, le seuil d’importance international (7 500 individus). De nombreuses autres espèces présentent des effectifs conséquents en hivernage : le Bécasseau variable (Calidris alpina), avec plus de 10 000 individus ; le Courlis cendré (Numenius arquata), avec parfois plus de 2000 individus ... Signalons l’hivernage du Grand Gravelot (Charadrius hiaticula), avec plusieurs dizaines d’individus ; de la Buse pattue (Buteo lagopus) et de passereaux nordiques : Bruant des neiges (Plectrophenax nivalis) et Alouette hausse-col (Eremophila alpestris).

* Avifaune migratrice :

Lors des migrations, il est possible d’observer des stationnements importants en halte migratoire d’Oies cendrées (Anser anser), de Grands Gravelots (Charadrius hiaticula), de Chevaliers gambettes (Tringa totanus), de Bécasseaux maubèches (Calidris canutus)...

Mammalofaune remarquable :

La baie de Somme abrite la plus importante colonie de reproduction de Phoques veaux-marins (Phoca vitulina), avec plus de cinquante individus. Le Phoque gris (Halichoerus grypus) fréquente l’estuaire de manière relativement régulière, mais en petit nombre. Le Marsouin (Phocoena phocoena) a déjà été observé.

Batrachofaune remarquable :

- le Triton crêté (Triturus cristatus), espèce inscrite à l’annexe II de la directive "Habitats" ;

- la Rainette verte (Hyla arborea), espèce vulnérable au niveau national ;

- le Crapaud calamite (Bufo calamita), très rare en Picardie.

Odonatofaune remarquable :

- le Leste brun (Sympecma fusca), très rare en Picardie ;

- le Leste sauvage (Lestes barbarus), exceptionnel en Picardie ;

- l’Agrion scitulum (Coenagrion scitulum), rare en Picardie ;

- le Sympétrum vulgaire (Sympetrum vulgatum), exceptionnel en Picardie.

Faune benthique (M. DESPREZ) :

- sur le plan de la composition faunistique, les communautés benthiques observées en baie de Somme sont typiques de nombreuses baies et de secteurs marins sous influence estuarienne du nord-ouest de l’Europe ;

- les densités observées sont très élevées et parfois supérieures à celles observées dans les autres estuaires européens, notamment pour Hydrobia ulvae, Macoma balthica, Cerastoderma edule et Nereis diversicolor ;

- les biomasses observées permettent de considérer que la baie de Somme est un écosystème à très forte productivité.

FACTEURS INFLUENCANT L’EVOLUTION DE LA ZONE

- La Réserve Naturelle de la baie de Somme a été créée en 1994, dans la partie nord du Domaine Public Maritime. Elle comprend la réserve de chasse qui avait été créée en 1968, ainsi que le parc ornithologique du Marquenterre. Ce dernier appartient au Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres depuis 1986.

La gestion de la Réserve Naturelle a été confiée au Syndicat Mixte d’Aménagement de la Côte Picarde, qui doit prendre en compte un certain nombre d’évolutions naturelles qui peuvent avoir des répercussions importantes sur l’intérêt écologique du site :

. l’ensablement de l’estuaire ;

. l’extension du massif dunaire du « Banc de l’Ilette » ;

. l’atterrissement, la végétalisation et l’adoucissement de la lagune de l’« Anse Bidard » ;

. la progression de la slikke végétalisée des mollières de la Maye vers la périphérie et vers le nord ;

. la déchloruration observée au niveau des plans d’eau du parc ornithologique ;

. le développement spontané des végétations dunaires arbustives (argousiers, saulaies) ;

. l’érosion des digues du parc ; ...

- La fréquentation humaine doit être maîtrisée, afin d'être compatible avec les objectifs de protection.

Hors Réserve Naturelle, le phénomène de colmatage existe aussi. Les mollières entre Saint-Valery-sur-Somme et Le Crotoy, ainsi que celles entre Saint-Valery et Le Hourdel ont tendance à s’étendre. Ce phénomène naturel a été accéléré par la réalisation d’aménagements tels la création du canal de la Somme en 1835, la construction d’une digue submersible au droit du cap Hornu en 1969, et le remplacement du pont sur pilotis du chemin de fer Noyelles/Saint-Valery par une digue en 1911, aménagements qui entravent les mouvements des eaux et des courants marins.

N.B. : les espèces végétales dont le nom latin est suivi d’un astérisque sont légalement protégées.

Commentaires sur la délimitation

Site s'intérêt majeur pour la Picardie, l'estuaire de la Somme couvre plus de 7000 hectares et représente par sa surface le deuxième grand complexe estuarien du Nord de la France après la baie du Mont-Saint-Michel. La délimitation de la ZNIEFF comprend :

- la Réserve Naturelle qui couvre 3000 hectares : estuaire de la Maye, cordon dunaire récent du Banc de l'Ilette, lagune saumâtre de l'Anse Bidard, zone poldérisée du parc ornithologique du Marquenterre, dunes boisées du Marquenterre et bancs de sable soumis au régime des marées.

- les mollières entre Saint-Valery-sur-Somme et le Crotoy ainsi que celles comprises entre le Hourdel et Saint-Valery,

- des zones sableuses.

La limite ouest a été choisie arbitrairement en prenant la courbe isobathe d'altitude "0", qui correspond également à la limite de la Réserve Naturelle. Au nord du site s'étend le vaste massif dunaire du Marquenterre (également en ZNIEFF de type I). A l'est, l'estuaire se prolonge par la basse vallée de la Somme (également en ZNIEFF de type I), secteur de prairies poldérisées. Les bas-champs de Cayeux-sur-mer prennent le relais au sud avec les levées de galets en front de mer (également en ZNIEFF de type I), des prairies et des cultures.