DESCRIPTION
Le site s’articule autour de l’entrée de six cavités, dont certaines sont isolées au milieu des cultures, tandis que d’autres sont incluses dans des bois jeunes et des fourrés.
Ces cavités correspondent à d’anciennes carrières souterraines de pierre à bâtir, exploitant la dalle structurale de calcaire grossier du Lutétien. Elles sont organisées autour de salles, qui correspondent aux fronts de taille successifs, et en couloirs d’acheminement.
Une partie du site couvre, en plus des milieux périphériques des cavités, des bois de pente frais du Carpinion, enrichis en frênes, et des lambeaux de pelouse calcaire du Mesobromion, ainsi que quelques cultures interstitielles.
INTERET DES MILIEUX
- Site d’importance internationale au regard des espèces accueillies.
- Grande diversité d’espèces troglophiles, remarquable pour la Picardie
- Site assez tranquille et vaste, ayant une fonction de refuge.
- Persistance de lambeaux de pelouses calcicoles du Coronillo-Brachypodietum et du Festuco lemanii-Anthyllidetum vulnerariae, inscrites à la directive "Habitats" de l'Union Européenne.
INTERET DES ESPECES
Dans les cavités :
- Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) et Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), deux espèces de chauves-souris menacées en Europe et inscrites à l’annexe II de la directive "Habitats" ;
- Vespertilion à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), également inscrit à l’annexe II de la directive "Habitats".
Sur les pelouses :
- la Germandrée des montagnes (Teucrium montanum*), rare en dehors du Tertiaire parisien ;
- l’Orobanche du Serpolet (Orobanche alba), rare et vulnérable en Picardie ;
- l’Iris fétide (Iris foetidissima), espèce méditerranéo-atlantique, présente également dans les bois de pente ;
- le Fluoré (Colias australis), en régression en Picardie.
FACTEURS INFLUENCANT L’EVOLUTION DE LA ZONE
Les dérangements en période hivernale sont néfastes pour les chauves-souris et réduisent la capacité d’accueil des cavités de façon drastique.
En terme physique, ces dernières sont peu menacées de dégradation, mais la qualité des milieux périphériques influe fortement sur l’attractivité du site.
Les pelouses s’embroussaillent, sous le coup de l’abandon des anciennes pratiques pastorales, et perdent ainsi, peu à peu, leurs espèces les plus remarquables. Des pelouses rases persistent, grâce à l’action régressive des lapins.
N.B. : les espèces dont le nom latin est suivi d’un astérisque sont légalement protégées.
Le site comprend six cavités, regroupées en deux noyaux plus deux sites isolés. L'un des noyau englobe des bois de pentes et des coteaux calcaires remarquables. Une frange de milieux périphériques, importants pour le repérage des entrées des cavités par les animaux, est incluse.