ZNIEFF 220120032
Vallée et cours de la Suippe d'Orainville à Condé-sur-Suippe

(n° régional : 02CHP112)

Commentaires généraux

La Suippe, qui prend sa source dans le Département de la Marne, poursuit son cours en Picardie où elle conflue avec l’Aisne à moins de 1 km du site. Elle s’écoule selon un axe sud-est/nord-ouest.

Un ruban linéaire, de boisements inondables denses et constitué d’aulnes, de frênes et surtout de peupliers, ombrage fortement le ruisseau et, de ce fait, la végétation aquatique est clairsemée, voire absente.

Les marais développés dans son cours aval reposent sur la craie recouverte par une couche d’alluvions argileuses et surtout tourbeuses.

Le marais présente une complexité d'habitats marécageux à humides remarquable. Située au sein de l'openfield champenois, il a des fonctions importantes en tant que corridor écologique, rétention des eaux de surfaces et d'habitat pour la faune et la flore des zones humides (marais tourbeux, zone inondables…) Ce site s’inscrit donc en complémentarité avec la Znieff cours d’eau qui le traverse notamment pour des espèces comme le Brochet.

Globalement les habitats se sont détériorés du fait de la minéralisation de la tourbe dans la partie superficielle des sols, vraisemblablement liée à une baisse du niveau de la nappe alluviale (Suippe).

Plusieurs espèces d'intérêt sont connues, notamment le Lepidure (Lepidurus apus), rare crustacé branchiopode, et le Séneçon des marais (Senecio paludosus), plante protégée par la loi en Picardie.

Commentaires sur la délimitation

Le site englobe le lit mineur de la Suippe, depuis la limite départementale jusqu'à sa confluence avec l'Aisne, ainsi qu'une bande de terrains riverains comprenant les berges et des boisements alluviaux.

Les parcelles fortement anthropisées (création d’étang, d’espaces verts associés, zone de remblai) n’ont pas été retenues; leurs végétations étant fortement dégradées et banalisées et peu attrayantes pour la faune et la flore patrimoniales typiques du site.

A l’inverse, les prairies humides de la partie aval sont intégrées pour leur intérêt écologique (flore, habitats) et fonctionnel (zone inondable).