La Vallée Vacquerie est encaissée dans le plateau crayeux.
Le site comprend une mosaïque de milieux tels que des boisements, des champs cultivés, des prairies et des larris.
Au sud-est de la ZNIEFF, subsiste une zone de pelouse calcicole pâturée par les ovins. On y trouve de nombreux genévriers : cette espèce n'étant pas broutée par les moutons, elle constitue un témoin caractéristique de ce type de pâturage multiséculaire. Les formations d'ourlets à Brachypode des rochers et les broussailles se substituent à la pelouse rase, là où celle-ci n'est plus pâturée. Cependant, à proximité des garennes, existent encore des espaces ras et caillouteux, favorisés par les activités des lapins. Ces zones accueillent des espèces remarquables comme la Globulaire ponctuée ou la Germandrée petit-chêne, toutes deux d'intérêt patrimonial dans la région.
La zone boisée qui surplombe ce larris abrite des espèces thermophiles comme la Céphalanthère de Damas, la Néottie nid-d'oiseau peu communes et d'intérêt patrimonial en Hauts-de-France.
Les trois boisements les plus à l'ouest de cette zone, tous exposés au sud, témoignent de l'abandon du pâturage au fil du temps. Ce sont des boisements thermocalcicoles abritant des espèces méso-xérophiles typiques des pelouses et des ourlets calcicoles comme la Céphalanthère de Damas, la Néottie nid-d'oiseau, l'Orchis mâle, ainsi que de nombreux genévriers dépérissant au sein des sous-bois de hêtre et de chêne.
En lisière de ces boisements, là où subsiste une activité cuniculigène suffisante, quelques lambeaux de pelouses persistent avec des espèces comme la Bugle de Genève, l'Hélianthème nummulaire, la Petite pimprenelle, etc.Quelques fourrés de recolonisation (fruticées à cornouillers, à prunelliers, viornes, troènes, églantiers...) se développent sur les terres délaissées. Quelques zones ont été plantées de Pins.
Les anciennes terrasses culturales sur les versants, issues des époques de forte pression agricole sur le milieu, sont structurées par des haies en rideaux, disposées parallèlement aux courbes de niveau.
Dans le talweg, qui concentre les colluvions, les sols limono-argileux, plus frais, sont favorables à la présence de quelques prairies permanentes. Elles sont pâturées par des bovins et n'ont pas un grand intérêt patrimonial floristique.
Ces mosaïques de prés-vergers, de larris, de rideaux et de bois sont autant de témoins des paysages traditionnels du plateau picard occidental, caractéristiques des espaces ruraux adaptés au milieu.Globalement, le site ne présente plus une faune remarquable très importante mais la mosaïque d’habitats qui subsiste permet toutefois à certaines espèces de se maintenir, comme le Pigeon colombin (Columba oenas) dans les zones boisées ou le Bruant jaune (Emberiza citrinella) dans les milieux plus ouverts.
Cette zone regroupe les milieux les plus précieux de la vallée sèche, où se concentrent les habitats et les espèces les plus intéressantes : larris, lisières et bois thermocalcicoles, pâtures, haies en rideaux, bois de pente...
Les grandes cultures sur le plateau, sans intérêt biologique particulier, ont été évitées en 2022. Une petite partie de boisement situé au nord-ouest de la ZNIEFF a été incluse dans le périmètre car elle est en continuité avec un boisement inclus dans le périmètre initial et abrite, de ce fait, les mêmes habitats et espèces.
Le bois de "La Grande Forêt" et l'ensemble de la vallée Vacquerie, où la densité de milieux et d'espèces remarquables est moins marquée, sont par contre intégrés dans une ZNIEFF de type II qui englobe la Vallée de la Celle en amont de Conty.