ZNIEFF 220220021
LARRIS DE FERRIERES ET DE CREVECOEUR-LE-PETIT

(n° régional : 60PPI121)

Commentaires généraux

Le larris, étroit, s'étire de l'est de Crèvecœur-le-Petit jusqu'au sud de Ferrières, sur un versant raide exposé à l'ouest, en amont de la vallée sèche du Fond de la Muette.

Les pelouses sèches s'étendent à la fois sur le coteau proprement dit et sur les bas-côtés de l'ancienne ligne de chemin de fer.

Celle-ci reliait autrefois Saint-Just-en-Chaussée à Montdidier : abandonnée, son emprise sert désormais de chemin rural et de pâturage pour les ovins. 

C'est la principale originalité des pelouses calcicoles de ce larris : le pâturage régulier d'un troupeau de moutons, maintient et valorise ces espaces ouverts de façon traditionnelle. 

Au lieu-dit La Muette, un terrain de cross abrite quelques espèces remarquables comme le peu commun Calament des champs et la Gentiane d'Allemagne, quasi-menacée en Hauts-de-France.

Les pelouses longeant la vallée de la Muette abritent la peu répandue Potentille printanière et la Laitue pérenne, assez rare et quasi-menacée dans la région.

Une friche calcicole surplombe ces larris.

Ces diverses zones ouvertes abritent la Phalène ornée Scopula ornata, papillon typique des pelouses et friches.

Des bois sont également présents sur le coteau : plantations éparses de pins, bosquets de hêtraies calcicoles, fourrés de recolonisation à cornouillers, aubépines, prunelliers, viornes, troènes, etc.

Cette mosaïque d'habitats permet la reproduction de plusieurs espèces d'oiseaux remarquables telles que le Bruant jaune, la Linotte mélodieuse ou encore la Tourterelle des bois.

En haut de versant, le sol est légèrement plus acide. On y trouve alors des espèces comme l'Ajonc d'Europe, peu commun dans la région.

 

Commentaires sur la délimitation

Les contours du site intègrent les pelouses, les lisières, les bois et les fourrés calcicoles. Les cultures, sans intérêt particulier, ont été retirées du périmètre en 2021.

Par ailleurs, une extension est réalisée vers le sud pour des raisons de cohérence d'habitats car les milieux sont similaires et dans la continuité de la ZNIEFF existante. Ils sont donc favorables aux espèces déjà connues sur le site comme la Phalène ornée, la Linotte mélodieuse ou le Bruant jaune.