ZNIEFF 220420003
VALLON DU COTEAU DU TROU HENRI À NAMPCEL

(n° régional : 60SOI103)

Commentaires généraux

Le vallon du coteau du Trou Henri est situé entre deux versants isolés entre eux par la présence du village qui s'étale sur le bas des coteaux. Il est encaissé au sein de plaine limoneuse agricole du Soissonnais occidental.

Le coteau du Trou Henri est situé au-dessus du village de Nampcel. Il s'étire sur un versant raide exposé au sud, formé par l'affleurement de l'épais banc de calcaire lutétien. 

Les sols de cette côte sont maigres, voire squelettiques. Les affleurements de sable cuisien, sous les calcaires, génèrent des sols calcaro-sableux. Ces conditions permettent la présence d'une végétation pelousaire, malgré l'abandon agricole du site.

Un ourlet à Brachypode se développe sur cet espace ouvert. Elle est limitée en maints endroits par les activités des quelques lapins, ce qui favorise le maintien localisé d'une flore des pelouses rases.

Des fourrés tendent à envahir la pelouse et, à terme, la hêtraie thermocalcicole à Daphné lauréole s'installera durablement comme c’est déjà le cas sur le reste du coteau. 

L'exposition bien ensoleillée permet la présence d'une flore et d'une faune remarquables, au caractère thermocalcicole marqué, représentative des coteaux bien ensoleillés du Soissonnais occidental.

Le versant situé au sud est occupé par des taillis et des futaies irrégulières de feuillus (frênes, érables, hêtres, chênes, charmes, merisiers) sur lesquels grimpent des rideaux de clématite en lisière. Une zone calcaro-sableuse au sud est occupée par une pelouse maigre riche en espèces thermocalcicoles. 

Ces bois abritent des carrières souterraines abandonnées qui sont utilisées, en hiver, par des populations importantes de chiroptères : Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), particulièrement menacé en Europe du nord-ouest, et qui possède, ici, une population hivernante importante à l'échelle internationale.

Commentaires sur la délimitation

Le site englobe les milieux pelousaires et boisés, habitats de la flore et de l'entomofaune remarquables, ainsi que les anciennes carrières souterraines abritant des chiroptères en hiver. Les cultures sont évitées, hormis un fin liseré périphérique faisant office de zone-tampon.