ZNIEFF 230000247
LA VALLÉE DU VERT BUISSON

(n° régional : 76000020)

Commentaires généraux

Cette zone s'étend, en tête de bassin de la Durdent, sur les communes de Cliponville, Envronville, Héricourt-en-Caux et Rocquefort, elle y occupe les surfaces boisées ainsi que les parcelles de fond de vallon qui sont restées ouvertes. Une des sources de la Durdent se trouve au cœur de cette zone. L'habitat forestier dominant est la chênaie-hêtraie à jacinthe (Hyacynthoides non-scripta) et mélique à une fleur (Melica uniflora), avec sur les pentes de belles populations de luzule des bois (Luzula sylvatica), et sur le plateau des faciès plus secs à callune (Calluna vulgaris), canche flexueuse (Deschampsia flexuosa) et laîche à pilules (Carex pilulifera).

Mais cette portion de vallée est surtout remarquable pour sa faune de fond de vallée. C'est une zone importante pour la reproduction des amphibiens: triton alpestre (Triturus alpestris), triton palmé (Triturus helveticus), crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) et grenouille verte (Rana esculenta), sans doute aussi la salamandre tachetée (Salamandra salamandra). Deux petits étangs accueillent, outre une population remarquable de grenouillette peltée (Ranunculus paltatus), des oiseaux nicheurs tels le grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), la foulque macroule (Fulica atra) et la poule d'eau (Gallinula chloropus), et la bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea) en bordure, le pic épeichette (Dendrocopos minor) profite des bois tendres autour des étangs. En hivernage, présence de quelques dizaines d'oiseaux d'eau. Le héron cendré (Ardea cinerea) et le martin-pêcheur (Alcedo athis) sont régulièrement observés, le chevalier cul-blanc (Tringa ochropus) aux deux passages.

Dans les bois nichent la buse variable (Buteo buteo) et l'épervier (Accipiter nisus), un dortoir hivernal de hibou moyen-duc (Asio otus) y est connu depuis plusieurs années. La vipère péliade (Vipera berus) est régulièrement observée dans les prairies en friche dans le fond de vallée.

Concernant la flore prairiale, nous ne pouvons que constater l'extrême banalisation suite à l'abandon de toute gestion de pacage ou de fauche. Signalons tout de même la présence d'une espèce peu commune aux abords de la station de pompage, l'aigremoine odorante (Agrimonia procera), une espèce des lisières fraîches. Sur le coteau à l'Ouest de la D29, également abandonné, se maintient une belle population d'orchis tacheté (Dactylorhyza maculata).

En conclusion, la grande quiétude du site, l'absence d'habitations et le faible trafic routier permettent le maintien d'une faune diversifiée, mais les prairies humides ont perdu, hélas, une bonne partie de leur valeur patrimoniale. Une restauration des milieux prairiaux passe obligatoirement par un retour à la fauche ou mieux, au pâturage.

Commentaires sur la délimitation
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