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Le site se localise en vallée de la Risle, au Sud du bourg de Corneville-sur-Risle. Il comprend un ensemble varié d’habitats naturels pour la plupart caractéristiques de zones humides : prairies humides, prairies de fauche et pâtures, roselières, cariçaies, fourrés, rivière, mare, haies et saulaie riveraine.
La flore rencontrée dans ces milieux est riche et comporte plusieurs espèces végétales déterminantes de ZNIEFF telles que la cardamine amère (Cardamine amara), l’orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa), le pigamon jaune (Thalictrum flavum), la véronique à écussons (Veronica scutellata), la petite berle (Berula erecta) et la morène aquatique (Hydrocharis morsus-ranae).
Une grande partie du site est propriété du Groupe Ornithologique Normand (réserve ornithologique) qui y mène des actions de gestion et d’entretien des milieux. Un suivi ornithologique est pratiqué toutes les semaines depuis 1997 sur le territoire de la réserve. Parmi les nombreuses espèces nicheuses, deux sont à signaler : la chevêche d’Athéna (Athene noctua) et le phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus).
Des espèces rares ont été observées de passage sur le site ou en stationnement une matinée. C’est le cas par exemple en septembre 2006 du faucon émérillon (Falco columbianus) et de la cigogne noire (Ciconia nigra).
Concernant les mammifères, le site abrite les rares crossope aquatique (Neomys foediens) et crocidure leucode (Crocidura leucodon). L’entomofaune est également intéressante avec pour les odonates la présence de l’agrion de mercure (Coenagrion mercuriale) -espèce protégée nationalement-, du calopteryx vierge (Calopteryx virgo), de l’agrion mignon (Coenagrion scitulum), de l’agrion vert (Erythromma viridulum), de la cordulie bronzée (Cordulia aenea) et de la libellule à quatre taches (Libellula quadrimaculata). Pour les orthoptères, l’assez rare criquet ensanglanté (Stethophyma grossum) est présent dans les prairies humides ; et en lépidoptères, la grande tortue (Nymphalis polychloros) fréquente le site.
Le GONm a mené une politique d’acquisition de nouvelles parcelles afin d’étendre la réserve et de pouvoir appliquer sur une surface plus importante une gestion conservatoire.
Indépendamment des opérations de gestion, l’évolution des habitats écologiques dépend aussi des fluctuations des niveaux d’eau. Ainsi, ces dernières années, les sources alimentant la rivière des échaudés se sont très sérieusement réduites ce qui a entraîné une réduction des superficies occupées par les habitats les plus humides et aquatiques telles que les cressonnières.
