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Cette vaste ZNIEFF se situe en vallée de la Risle à cheval sur les communes de Condé-sur-Risle, Appeville-Annebault et Corneville-sur-Risle. Elle comprend principalement des plans d’eau issus des activités d’extraction de matériaux abritant des végétations aquatiques, des prairies humides et des mégaphorbiaies riveraines ainsi que quelques espaces de friches périphériques aux installations des carriers.
La ZNIEFF abrite de nombreuses espèces végétales déterminantes dans des habitats naturels variés. Citons par exemple la dactylorhize négligée (Dactylorhiza praetermissa) en périphérie du plan d’eau réaménagé de la Mulotière ou la massette à feuilles étroites (Typha angustifolia) en ceinture, la zannichellie des marais (Zannichellia palustris palustris) dans le plan d’eau principal, la naïade commune (Najas marina) dans le plan d’eau central, le polypogon de Montpellier (Polypogon monspelliensis) près des chemins reliant les plans d’eau entre eux, le bident penché (Bidens cernua), l’euphorbe raide (Euphorbia stricta) et le souchet brun (Cyperus fuscus) en bordure de bras secondaires de la Risle.
Concernant la faune, le secteur accueille quelques chiroptères dont la pipistrelle de Kühl (Pipistrellus kuhli), les grands plans d’eau permettent l’observation des fuligules milouin et morillon (Aythya ferina, A. fuligula). L’entomofaune de milieux humides est également particulièrement intéressante avec de belles populations de criquet ensanglanté (Stethophyma grossum) ainsi que la présence d’odonates dont l’agrion de mercure (Coenagrion mercuriale) protégé national, de la libellule fauve (Libellula fulva) et pour les lépidoptères du très rare cuivré fuligineux (Heodes tityrus)
L’intérêt de cette ZNIEFF est indéniable et repose à la fois sur les habitats, la flore et plusieurs groupes faunistiques.
La proximité de la Risle et sa localisation dans la vallée font qu’une partie du patrimoine dépend des niveaux d’eau et de la qualité de celle-ci. Concernant les activités anthropiques, des nouvelles extensions des zones d’extractions réduiraient la part des habitats de mégaphorbiaies et de prairies humides qui abritent ici des espèces patrimoniales.
