ZNIEFF 230009085
LA FORÊT DE LONGBOEL, LE BOIS DES ESSARTS

(n° régional : 8303)

Commentaires généraux

Localisé sur le flanc Nord des vallées de l’Andelle puis de la Seine, entre Fleury-sur-Andelle et Igoville, cet ensemble de forêts privées depuis la Révolution, présente une grande diversité écosystémique due aux différentes conditions topographiques, géomorphologiques et microclimatiques de sa situation. En effet, les bois sont localisés sur le rebord du plateau (sur argiles à silex et limons), occupent les pentes des vallons secs encaissés (sur argiles à silex et colluvions frais) et celles, abruptes et crayeuses, du coteau ; tout comme les sols, les expositions sont aussi variables, de chaudes (sur les fortes pentes de Pont - Saint-Pierre par exemple) à fraîches (dans la Vallée Galantine à Pîtres par exemple). Les habitats sont donc diversifiés, avec des cortèges acidiphiles, neutrophiles et calcicoles : chênaies, chênaies-hêtraies, bétulaies, pessières, chênaies-charmaies, frênaies-érablaies. La sylviculture a produit aussi des peuplements variés, majoritairement feuillus : futaies, taillis-sous-futaie, plantations denses assez récentes. Les parcelles, parfois de petite surface, forment une mosaïque de peuplements différents. Le périmètre de la ZNIEFF inclus également quelques prairies mésophiles et champs localisés en lisière, et des corniches calcaires avec pelouses et fourrés thermophiles et calcicoles. La diversité floristique de l’ensemble est donc très élevée.

Parmi les habitats, soulignons plus particulièrement la présence de chênaies acidiphiles à Houx et de frênaies-érablaies à If. Les vallons frais peuvent accueillir des mousses, des hépatiques et des fougères remarquables.

Les bois de vastes dimensions constituent de réelles zones de refuge pour la faune. De nombreuses espèces animales parmi les oiseaux, les mammifères, les insectes, y vivent, s’y nourrissent et s’y reproduisent, utilisant les diverses niches : litière, strates racinaire, muscinale, herbacée, arbustive, arborée. Parmi les espèces sylvatiques, certaines sont même strictement inféodées aux bois. C’est particulièrement le cas d’espèces cavernicoles qui utilisent les troncs d’arbres pour se loger (les Pics ou les Noctules par exemple), d’espèces ne vivant que dans les peuplements de conifères (la Mésange noire par exemple) ou d’animaux se nourissant d’insectes xylophages.

Nous ne disposons donc pas de relevés floristiques ou faunistiques précis. Des espèces remarquables ou d’intérêt communautaire, notamment d’oiseaux et de chiroptères, sont présentes.

Outre ces fonctionnalités biologiques, ces bois ont un rôle majeur dans la préservation des sols, la protection contre l’érosion, la réduction du ruissellement et la purification de l’air.

Commentaires sur la délimitation
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