ZNIEFF 230009140
LE BOIS DU MESNIL - LA CÔTE DE L'ESTRÉE

(n° régional : 84060002)

Commentaires généraux

Ce complément ne porte que sur une partie de la ZNIEFF, notamment sur le coteau (pelouse et certains boisements). Le Bois du Mesnil n’a pas été prospecté.

Le commentaire général ne peut être prononcé en l’état actuel de la connaissance de la ZNIEFF, mais il peut être précisé que les milieux ouverts et secs ainsi que certains boisements de pentes possèdent une originalité très forte dans la région. Ces espaces sont marqués par une flore à affinités méridionale et médio-européenne. Ils constituent sur le plan biogéographique l’un des rares ensembles calcicoles remarquables de la vallée de l’Avre. On y trouve notamment au sein des pelouses, des espèces végétales avec la rare Bugrane naine (Ononis pusilla) protégée en Haute-Normandie, l’exceptionnel Orpin rougeâtre (Sedum rubens), la Drave des murailles (Draba muralis) elle aussi exceptionnelle et dont le site constitue l’une des rares stations du Bassin Parisien et vraisemblablement l’unique station de Haute-Normandie.

Les ourlets préforestiers présentent aussi une flore très diversifiée et d’intérêt patrimonial avec le Géranium luisant (Geranium lucidum, exceptionnel), l’Oeillet velu (Dianthus armeria, rare), etc. Sur la zone prospectée, deux autres espèces protégées au niveau régional ont été recensées : l’Oprhys frelon (Ophrys fuciflora, assez rare) et l’Epipactis brun-rouge (Epipactis atro-rubens, peu commun).

Parmi les Papillons de jour, on note la présence d’espèces comme la petite Violette (Clossiania dia, assez rare), le petit nacré (Issoria lathonia, assez rare) et le petit agreste (Arethusana arethusa, rare et menacé).

Par ailleurs, les pelouses calcicoles font l’objet de mesure de gestion par le Conservatoire des Sites Naturels de Haute-Normandie depuis 1995.

Il est à noter que deux plantes très rares, signalées dans la première fiche de description, la Laîche humble (Carex humilis), protégée en Haute-Normandie et l'Astragale de Montpelleier (Astragalus monspessulanus) méritant une protection régionale depuis son retrait de la liste nationale, n'ont pas été revues. Ces espèces, représentées par un faible nombre de pieds, se développaient sur la berme routière

(BARDAT com. pers.) où elles ont pu être éliminées, suite à un étrépage du sol réalisé par les services de la DDE.

Nowellia curvifolia (Bryophyte), autre espèce protégée et mentionnée sur le site n’a pas été recherchée lors des prospection de 1995 à 97. Selon BARDAT, elle est localisée dans les boisements thermophiles situés à l’ouest des pelouses, où l’on peut à priori encore la voir de nos jours, dans la mesure où son habitat est toujours présent.

Commentaires sur la délimitation
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