ZNIEFF 230009259
LE VALLON DE ROGERVILLE

(n° regional: 87010001)

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L’intérêt du vallon de Rogerville réside dans la diversité de ses milieux. Dans une topographie marquée, le ruisseau Rogerval traverse des secteurs marécageux et des prairies qui sont gérées extensivement par le Conservatoire des Sites Naturels de Haute-Normandie avec le soutien financier de la Société des Autoroutes Paris Normandie.

On note également des boisements variés qui remontent sur tout le versant jusqu’en bordure de plateau.

Cette ZNIEFF présente ainsi une grande variété de groupements végétaux et de nombreuses espèces remarquables animales et végétales.

Les forêts non hygrophiles des versants comprennent de la chênaie sessiliflore, des boisements à Houx (Ilex aquifolium), de la chênaie à Fougère dilatée (Dryopteris dilatata), de la chênaie charmaie à Jacinthe (Hyacinthoides non-scripta), de la frênaie et notamment de la frênaie à Fougère Scolopendre (Asplenium scolopendrium) où l’on rencontre par exemple, l’Iris fétide (Iris foetidissima) peu commun en Haute-Normandie.

La zone humide comprend des roselières en bordure du cours d’eau, des groupements à hautes herbes, une cariçaie et une aulnaie. Cette végétation est entretenue notamment par le pâturage d’herbivores de races rustiques (vaches Highland Cattles, chevaux Camarguais et Könick Polski). Plusieurs espèces d’intérêt patrimonial sont présentes comme le très rare Thélyptéride des marais (Thelypteris palustris), Fougère protégée dans la région. On note plusieurs espèces inscrites sur la Liste Rouge régionale : les très rares Jonc de Gérard (Juncus gerardii), Jonc à fleurs obtuses (J. subnodulosus), Samole de Valerandus (Samolus valerandii), Scirpe de Tabernaemontanus (Scirpus tabernaemontani) et la rare Véronique à écussons (Veronica scutellata).

Au niveau de la faune, une cinquantaine d’espèces d’Oiseaux avait été signalée lors du premier inventaire (1987). Les derniers inventaires ont mis en évidence la présence de la Pie-grièche écorcheur et de la Bécassine sourde.

De nombreux groupes zoologiques sont observables, notamment dans la zone humide (Amphibiens, Punaises aquatiques, Odonates, etc.).

Au regard du plateau agricole, de l’urbanisation et de l’industrialisation qui l’entourent, le vallon représente un secteur naturel et calme, véritable refuge ou station relais, pour la flore et la faune, notamment pour de nombreux Mammifères. Une microfalaise accueille par exemple des Chauve-souris et le Renard pour la reproduction.

Ces abris sous roche, ainsi que les éboulis crayeux, recèlent des groupements saxicoles et humicoles particulièrement intéressants. Des stations de Lichens étaient étudiées dans le cadre des missions de l’Observatoire de Rogerville (qualité de l’air, impact de l’autoroute, etc.).

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