ZNIEFF 230014546
LA FERME DE L'ESSART

(n° regional: 83030004)

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Le Périmètre de la ZNIEFF initiale (9,4 ha) est réduit au secteur qui présente encore un intérêt écologique (4,39 ha). Sur environ une moitié de la surface initiale, les pelouses et prairies extensives sont remplacées par des cultures, des potagers et des pâtures peu diversifiées (dominance des graminées), issues d'un ensemencement probable. Ces entités sont exclues du périmètre de la ZNIEFF.

L'intérêt de la ZNIEFF consiste en la présence d'une flore liée à celles des pelouses calcicoles évoluées (dominance du Brachypode penné). Sur la majeure partie du coteau, l'abandon du pâturage favorise la colonisation par l'aubépine. Omniprésente sur le site, elle forme souvent de petits fourrés. De même, par secteurs, le brachypode forme un couvert dense qui favorise très peu le développement des autres plantes. Toutefois, sur un peu plus de la moitié de leur surface, ces pelouses, peu dégradées, abritent encore une flore diversifiée et spécifique. La proportion de plantes à fleurs y est importante. Le secteur le mieux préservé se localise au bas du coteau. C'est à ce niveau que se développe l'Orobanche sanglante. Cette plante, considérée comme assez rare et déterminante ZNIEFF en Haute-Normandie, compte ici une trentaine de pieds. Cette plante s'observe çà et là sur le coteau, mais en faible effectif.

De même, dans la zone la mieux préservée (bas de coteau), une dizaine de pieds de Chlore perfoliée ont été recensés. Cette plante, considérée comme peu commune en Haute-Normandie, est déterminante ZNIEFF.

Par secteurs, ces pelouses sont colonisées par des plantes liées aux prairies mésophiles.

A l'Est de la ZNIEFF, la végétation, liée à celle des prairies mésophiles, est dominée par les graminées : Fromental élevé, principalement, Flouve odorante, Agrostide capillaire, en quantité moindre. La diversité floristique y est faible. Les plantes à fleurs les plus couramment observées sont : la Grande marguerite, le Séneçon Jacobée, la Campanule à feuilles rondes, l'Achillée millefeuille, l'Ail des vignes, l'Origan commun. Dans la partie Sud de la prairie, plusieurs stations d'Orobanche sanglante ont été recensées. Elles regroupent plus d'une cinquantaine de pieds.

Au Sud de la ZNIEFF, une pâture abrite également une flore spécifique des prairies mésophiles. Cinq pieds d'Orobanche sanglante y ont également été observés. Plus fleurie que la précédente, cette prairie possède un intérêt certain pour la faune, notamment les insectes (papillons, criquets, sauterelles, etc.). Ainsi, cette prairie accueille le Demi-Deuil. Cette espèce fréquente les prairies, les pelouses et d'autres lieux herbeux diversifiés en graminées. La disparition de ces habitats entraîne la raréfaction de ce papillon.

Les témoignages d'une activité anthropique passée se perçoivent encore. En effet, dans la partie Est de la ZNIEFF, il subsiste une cabane en bois et l'ossature d'un tipi. Un ancien potager à l'abandon favorise le développement d'une flore rudérale et ubiquiste et, de quelques ronciers.

En 1990, la ZNIEFF était décrite comme un "petit système de bocage exploité extensivement". Le caractère extensif des pâtures environnantes semble avoir disparu. Cependant, une gestion adaptée des pelouses et des prairies permettrait à court terme de restaurer des habitats propices à une diversité floristique et par conséquent faunistique. Le retour de plantes remarquables n'est pas à exclure.

A cette même date, J.-F. BANCE, avait observé une belle population d'Orchis morio. La Brunelle laciniée, l'Avenule des prés, la Danthonie décombante, la Véronique germandrée avaient également été recensées.

Au vu des habitats recensés sur le site, la présence de ces espèces n'est pas à exclure, mais dans ce cas en faible effectif.

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Le Périmètre de la ZNIEFF initiale (9,4 ha) est réduit au secteur qui présente encore un intérêt écologique (4,39 ha). Sur environ une moitié de la surface initiale, les pelouses et prairies extensives sont remplacées par des cultures, des potagers et des pâtures peu diversifiées (dominance des graminées), issues d'un ensemencement probable. Ces entités sont exclues du périmètre de la ZNIEFF.

Les limites de la ZNIEFF sont calées à l'ouest sur la lisière arborée, au nord et au nord-est sur la limite de parcelle (le long de la clôture). Au sud-est, la limite est établie sur la chaussée (exclue de la ZNIEFF). Au sud, le périmètre est établi sur la culture.