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Le site est localisé dans la continuité du bois de la Houssaye, à son extrême Ouest, sur les communes de Saint-Victor-l’Epine, la Neuville-sur-Authou et Saint-Benoit-des-Ombres. Il s’agit d’un massif forestier constitué par deux vallons frais encaissés. Celui plus au Nord se nomme l’Arquerie. Les deux rûs des vallons sont secs en été. Ils réceptionnent les ruissellements en cas de fortes pluies et conduisent l’eau dans la prairie de fauche plus en aval. Cette dernière ne présente apparemment pas d’intérêt floristique particulier (prairie fauchée à la mi-septembre).
La lithologie correspond à trois faciès que sont les silex ou meulières, les argiles, marnes ou limons et la craie.
Un panneau «Propriété privée, protection de la nature» est apposé à l’entrée du site. On peut supposer que les propriétaires sont sensibles à la préservation de l’environnement.
Cette ZNIEFF fait l’objet d’une exploitation forestière légère, orientée vers une sylviculture de feuillus. Elle est constituée de plusieurs habitats naturels forestiers en interconnexion les uns avec les autres, à savoir la chênaie acidiphile atlantique à Hêtre à strate herbacée plus ou moins dense par endroit, la frênaie en fond de vallon, la boulaie acide en haut de pente, notamment au niveau du vallon Sud, la forêt mixte (feuillus et conifères) et la hêtraie à Houx localisées généralement sur les versants.
La ZNIEFF constitue, avec l’ensemble des bois attenants une zone de refuge pour de nombreux animaux forestiers. Les pentes fortes des versants sont peu accessibles et permettent de ce fait à la faune de s’y abriter.
Outre l’entretien sylvicole de la zone, d’autres activités anthropiques ont été recensées. Par exemple, un chemin est régulièrement emprunté par des randonneurs, des cavaliers et des cyclotouristes. La chasse est également pratiquée, apparemment sur l’ensemble du site et à proximité.
L’intérêt écologique de la zone résidait dans la présence d’un cortège remarquable d’espèces bryophytiques oréo-atlantiques (BARDAT J., 1989). Une importante station de Leucobryum glaucum et de Rhytidiadelphus triquetrus se développe au niveau de la boulaie et sur les versants attenants. Deux espèces rares à très rares ont été vues en 2006 : Atrichum angustatum et Pleurozium schreberi.
Des inventaires chiroptérologiques avec un détecteur à ultrasons en 2006 ont permis de recenser la rare Pipistrelle de Kühl (Pipistrellus kuhli).
Les principales menaces sur le site dépendent du mode d'exploitation forestière. En effet, la biodiversité forestière de la ZNIEFF est largement tributaire du maintien des parcelles en l’état. Toutefois, il semble que les activités sylvicoles constatées ne servent apparemment qu’à faire du bois de chauffage (les grands arbres sont laissés sur pied), aucune coupe à blanc n’a été recensée. Par ailleurs, des arbres (Chêne, Frêne, Charme) ont récemment été plantés, assurant ainsi le maintien de la strate arborée.
