ZNIEFF 230014695
LES ÎLES MERDRAY, BRAS FALLAY ET LÉRY

(n° régional : 83120004)

Commentaires généraux

Le site est constitué des îles Merdray, Bras Fallais et Léry qui forment un seul ensemble à marée basse. Elles sont à cheval sur les communes de Gouy et Tourville-la-Rivière avec également une petite bande sur Oissel et Belbeuf.

Elles se situent dans un contexte où le développement des activités industrielles portuaires et les aménagements réalisés pour la navigation fluviale ont fait disparaître les chapelets d’îles disséminés autrefois sur le parcours de la Seine en aval de l’agglomération rouennaise. Dans la commune de Rouen même, l’île Lacroix a été urbanisée. Cependant, il subsiste un chapelet d’îles dans la partie amont de la boucle de Rouen, témoin du patrimoine naturel et du corridor écologique formé par la vallée de Seine avec ses terrasses alluviales et ses îles fluviales. Les îles Merdray, Bras Fallais et Léry sont les îles qui, dans ce secteur, semblent les plus riches écologiquement, avec des milieux naturels variés et relativement bine conservés.

Ces îles présentent à marée basse une ceinture constituée de bancs de vases surtout du côté opposé au chenal de navigation tandis les formations végétales rencontrées sur les îles sont originales et souvent relictuelles.

Il s’agit notamment de bois alluviaux ou riverains à saule blanc (Salix alba) et au très rare frêne à folioles étroites (Fraxinus angustifolia). Le cœur de l’île est occupé par une mégaphorbiaie à tendance nitrophile prononcée qui abrite plusieurs plantes remarquables telles que la cuscute d’Europe (Cuscuta europaea) que l’on trouve en parasite de l’ortie (Urtica dioica), la pariétaire officinale (Parietaria officinalis) et dans les zones les plus humides la petite berle (Berula erecta).

En ceinture directe des îles s’est développée une végétation de grand intérêt patrimonial avec dans la zone marquant la limite des marées hautes, de nombreux pieds de séneçon des marais (Senecio paludosus), espèce très rare et protégée en Haute-Normandie.

Dans les secteurs de roselière, nous avons pu observer le très rare séneçon aquatique (Senecio aquaticus) en compagnie par exemple de l’éléocharide des marais (Eleocharis palustris). Par endroits, sur les vasières, le scirpe triquètre (Scirpus triqueter), espèce exceptionnelle et protégée régionale forme un tapis dense avec quelques pieds de myriophylle en épi (Myriophyllum spicatum), de rubanier simple (Sparganium emersum) et de potamot pectiné (Potamogeton pectinatus).

La localisation de ces îles les soumet au régime des marées et les menaces qui pèsent sur elles sont liées aux activités périphériques (industries, dragage pour la navigation) ou à des pollutions en provenance de l’amont et véhiculées par les eaux de la Seine.

Commentaires sur la délimitation
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