ZNIEFF 230030568
LE COTEAU DU MONT PLAISANT

(n° régional : 72070000)

Commentaires généraux

Le coteau calcaire du Mont plaisant, situé sur la commune de Bailleul-Neuville, est exposé Sud. Il est limité par un pâturage mésophile en haut de pente, par des champs en cultures en contre bas, un chemin à l'Ouest et un bois à l'Est.

L’intérêt biologique du site provient du fait qu’il persiste une flore et une faune caractéristique ayant un caractère patrimonial, formant des habitats calcicoles en bon état de conservation. Le site est bien visible de la route allant de Bailleul-Neuville à Smermesnil et garde un aspect paysager indéniable. Les principaux habitats sont une pelouse calcicole du mesobromion bien caractérisée et une junipéraie de grande taille. Une petite partie du mésobromion est envahie par le brachypode penné (Brachypodium pinnatum) et des fourrés à prunellier (Prunus spinosa).

Les espèces végétales les plus remarquables sont l’orchis militaire (Orchis militaris) et la gymnadenie moucheron (Gymnadenia conopsea) qu'accompagne un cortège diversifié d’espèces calcicoles comprenant la chlore perfoliée (Blackstonia perfoliata), la carline commune (Carlina vulgaris), l'hippocrépide en ombelle (Hippocrepis comosa), le lin purgatif (Linum catharthicum), l'ophrys abeille (Ophrys apifera), la platanthère des montagnes (Platanthera chlorantha), la véronique germandrée (Veronica teucrium).

Une espèce rarissime d'orthoptère a été observée en 2001, la decticelle bicolore (Metrioptera bicolor) dont c'est la deuxième station pour toute la région et la seule qui soit récente. L’entomofaune mériterait véritablement des compléments d'inventaires car d'autres espèces remarquables sont probablement présentes. Nous pouvons également signaler la présence sur le site du lézard vivipare (Lazerta vivipara), de zygènes ainsi que de nombreux autres lépidoptères.

La principale menace pesant sur le site est l'envahissement par le brachypode et le développement des fourrés en bas de pente. De même, la volonté apparente de "valoriser" ces milieux en les plantant est un risque fort de banaliser la flore et la faune. La colonisation par le brachypode entraîne la disparition ou la régression des populations d’autres espèces calcicoles. Il est nécessaire de rétablir un pâturage extensif et de supprimer les plantations afin de conserver la richesse du milieu.

Commentaires sur la délimitation
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