Le coteau calcaire du Mont plaisant, situé sur la commune de Bailleul-Neuville, est exposé Sud. Il est limité par un pâturage mésophile en haut de pente, par des champs en cultures en contre bas, un chemin à l'Ouest et un bois à l'Est.
L’intérêt biologique du site provient du fait qu’il persiste une flore et une faune caractéristiques ayant un caractère patrimonial, formant des habitats calcicoles en bon état de conservation. Le site est bien visible de la route allant de Bailleul-Neuville à Smermesnil et garde un aspect paysager indéniable. Les principaux habitats sont une pelouse calcicole du mesobromion bien caractérisée et une junipéraie de grande taille. Une petite partie du mésobromion est envahie par le brachypode penné (Brachypodium pinnatum) et des fourrés à prunellier (Prunus spinosa).
Les espèces végétales les plus remarquables sont l’orchis militaire (Orchis militaris) et la gymnadenie moucheron (Gymnadenia conopsea) qu'accompagne un cortège diversifié d’espèces calcicoles comprenant la chlore perfoliée (Blackstonia perfoliata), la carline commune (Carlina vulgaris), l'hippocrépide en ombelle (Hippocrepis comosa), le lin purgatif (Linum catharthicum), l'ophrys abeille (Ophrys apifera), la platanthère des montagnes (Platanthera chlorantha), la véronique germandrée (Veronica teucrium).
Une espèce d'orthoptère rarissime en Normandie a été découverte en 2001, la decticelle bicolore (Metrioptera bicolor). Plusieurs espèces de zygènes, ainsi que de nombreux autres lépidoptères, sont ici présents. L’entomofaune mériterait véritablement des compléments d'inventaires, d'autres espèces dont certaines remarquables étant probablement présentes.
Nous pouvons également signaler la présence sur le site du lézard vivipare (Lacerta vivipara)
La principale menace pesant sur le site est l'envahissement par le brachypode qui entraîne la disparition ou la régression des populations d’autres espèces calcicoles. Un pâturage extensif offre à cet égard une solution.
En second lieu, le développement des fourrés en bas de pente, et la volonté apparente de "valoriser" ces milieux non productifs en les plantant, présentent un risque fort de banalisation de la flore et la faune.