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Le périmètre actuel de cette ZNIEFF a été étendu pour prendre en compte l'inventaire chiroptères.
Le coteau du Val Gosset se situe sur la commune de Saint-Aubin-sur-Scie à l’Est du bourg, exposé plein Sud dans un vallon secondaire de la vallée de la Scie. Il surplombe le cimetière communal de plusieurs dizaines de mètres.
Ce coteau constitue avant tout une très belle pelouse calcicole, entretenue toujours par le pâturage bovin, qui accueille comme joyau botanique une population de plusieurs dizaines de pieds d’une orchidée à floraison tardive (entre le 20 août et le 15 septembre), rarissime en pays de Caux, la Spiranthe d’automne (Spiranthes spiralis). Cette espèce est répertoriée au titre de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) ; elle figure de plus sur la liste rouge (LR) des orchidées de Haute-Normandie en tant qu'espèce rare et vulnérable (classement UICN).
Plus tôt en saison, nous pouvons aussi observer l’Orchis bouffon (Orchis morio) -très rare et classée "en danger" sur la LR de Haute Normandie et pareillement répertoriée CITES-, ainsi que d’autres orchidées plus répandues telles l’Orchis pourpre (Orchis purpurea), l’Ophrys abeille (Ophrys apifera) ou encore la Gymnadénie à long éperon (Gymnadenia concopsea), l’espèce la plus visible étant sans doute l’Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), présent en plusieurs centaines d’individus.
Le cortège floristique de ce type de pelouse, même s’il est un peu dominé par le brachypode penné (Brachypodium pinnatum) est bien présent. Signalons en particulier la présence d’une espèce peu commune, l’avoine pubescente (Avenula pubescens), ainsi que l’herbe-à-l’esquinancie (Asperula cynanchica) et l’anthyllis vulnéraire (Anthyllis vulneraria), la bugrane rampante (Ononis repens) et le gaillet couché (Galium pumilum).
Le site comporte également vers l’Est de petites cavités, suivies annuellement par le Groupe Mammalogique Normand, où hivernent régulièrement plus de 10 individus de grand murin (Myotis myotis), une des plus grandes chauves-souris de notre faune. Ce site est d'ailleurs conventionné et protégé pour les chiroptères.
Plusieurs vipères péliades (Vipera berus) peuvent être observées en même temps après une averse estivale.
En été, nous pouvons admirer le vol du demi-deuil (Melanargia galathea), de l’amaryllis (Pyronia tithonus) et du myrtil (Maniola jurtina), mais le coteau doit accueillir bien d’autres papillons dont l’étude reste à faire.
Les menaces qui pèsent sur l’intérêt patrimonial du site sont comme pour la plupart des autres coteaux de la région l’abandon du pâturage, puis l’envahissement par les ligneux et ajoncs, actuellement en cours sur la partie Est principalement. Pour maintenir la population de spiranthe d’automne et des autres orchidées sur le long terme, il faudra maintenir un pâturage assez sévère, tout en renonçant à tout amendement du sol ou fumure azotée.
