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Cette lande à Ajonc d’Europe (Ulex europaeus) est gérée dans un but cynégétique. Les layons permettent le développement et le maintien d’espèces variées et peu fréquentes sur ces coteaux calcaires du Pays de Caux. Toutefois quelques espèces comme l’Ajonc indiquent un sol plutôt acide. On peut expliquer cette présence en partie par une décalcification superficielle du sol (lessivage des carbonates).
On notera pour la flore, la présence de la Gesse Serpent (Lathyrus aphaca), rare dans la région. Cette Fabacée est une annuelle pionnière des prairies mésophiles plutôt calcicole. Elle est accompagnée par deux espèces peu communes en Haute-Normandie, la Jonquille (Narcissus pseudonarcissus subsp. pseudonarcissus) et la Bruyère cendrée (Erica cinerea), une subatlantique héliophile acidiphile se raréfiant vers le Nord.
Des prospections permettraient de connaître plus précisément l’intérêt faunistique de ce site (Oiseaux, Insectes, etc.). On peut observer par exemple la Cantharide (Meloe proscarabeus), un Coléoptère peu fréquent des milieux herbacés ouverts, protégé en Ile-de-France. Elle émet des substances irritantes et odorantes lorsqu’elle est dérangée et ses larves se développent dans les nids d’Abeilles sauvages, se nourrissant d’œufs puis de miel.
La gestion actuelle permet le maintien des espèces déterminantes. On peut favoriser la Bruyère cendrée en veillant à limiter le développement de l’Ajonc mais également de la Fougère-Aigle (Pteridium aquilinum), autre acidiphile, qui colonise très rapidement le milieu.
