ZNIEFF 230030715
LA CÔTE DU MONT PILON

(n° régional : 85080008)

Commentaires généraux

Le site de la côte du Mont Pilon se situe sur les communes de Rouen, Darnétal et Saint-Martin-du-Vivier.

Il s’agit de deux coteaux présentant une exposition Sud-Ouest à Sud bordés à l’Ouest par la nationale 28, au Nord-Est par le bois de Saint-Martin, et par le bourg de Darnétal au Sud. Entre les deux coteaux, les secteurs de prairies mésophiles n’ont pas été retenus dans le périmètre de la Znieff. Cet ensemble naturel joue par ailleurs un rôle paysager important dans toute la vallée du Robec.

Le site présente un panel de pelouses calcaires allant de la pelouse assez rase à la pelouse-ourlet avec fourrés à prunellier (Prunus spinosa) et ronciers, en passant par le stade où les grandes graminées telles que le brachypode penné (Brachypodium pinnatum) se font envahissantes. Il comprend aussi sur ses marges de petits secteurs de hêtraie sur calcaire et de pâtures mésophiles.

Ce sont les secteurs de pelouses calcaires pâturées extensivement qui renferment les espèces végétales les plus intéressantes et caractéristiques de ces milieux. Il s’agit notamment de l’épipactis brun-rouge (Epipactis atrorubens) -orchidée protégée régionalement-, de la seslérie bleue (Sesleria caerula), de la brize intermédiaire (Briza media), de la chlore perfoliée (Blackstonia perfoliata), de l’ophrys abeille (Ophrys apifera) ; ainsi que de la gymnadénie moucheron (Gymnadenia conopsea), du gaillet couché (Galium pumilium), de l’hélianthème nummulaire (Helianthemum nummularium), et du genêt des teinturiers (Genista tinctoria).

Signalons également l’orobanche sanglante (Orobanche gracilis), qui parasite des plantes du groupe des papilionacées.

La faune a été inventoriée sur le plan entomologique, surtout au niveau des pelouses calcaires.

En lépidoptères, sept espèces déterminantes ont été contactées, dont le Damier de la succise (Euphydryas aurinia), protégé au plan national.

En orthoptères, quatre espèces déterminantes ont été trouvées, et en odonates deux.

Les fourrés et la proximité de zones boisées sont pour leur part plus propices à l’avifaune et aux mammifères.

Les pelouses calcaires se font envahir par les grandes graminées sociales telles que le brachypode penné et montrent une tendance forte à la fermeture suite au développement des fourrés et à la progression du boisement depuis la forêt en haut de coteau. Pour enrayer cette dynamique défavorable au maintien du patrimoine floristique et de sa faune associée, la pratique de quelques coupes de débroussaillage avec aussi une fauche d’entretien sont à recommander avant de rétablir un pâturage de type extensif.

Le site se trouve de plus dans un contexte de proximité avec des infrastructures routières et des centres urbains, ce qui peut entraîner à plus ou moins longue échéance des projets d’aménagements lourds perturbateurs. Cependant la topographie des lieux reste un puissant frein à ces éventualités.

Commentaires sur la délimitation
Aucune information disponible