ZNIEFF 230030875
LA FIEFFE GÉRARD

(n° régional : 86050014)

Commentaires généraux

Pour atteindre ce petit plan d'eau forestier d'environ 300 m2, il faut traverser une partie de chênaie, clôturée, puisqu'elle sert d'élevage à sanglier. La densité des bêtes est telle, que le sol est décapé, la régénération y est presque nulle comme le sous-étage et la strate herbacée, inexistante. Au cœur de la futaie, botaniquement très pauvre et qui est aussi exploitée pour le bois, une large dépression ceinturée de trembles et de saules. Cette tache verte, ouverte vers le ciel, contraste avec la terre nue du reste du peuplement, pourtant assez aéré. La végétation aquatique serrée laisse néanmoins apparaître des flaques d'eau.

La mare est en effet occupée à 75% par des joncs sur une épaisse couche de sphaignes gorgée d'eau, seule subsiste, en bordure, une petite étendue d'eau libre colonisée par la végétation purement aquatique. La joncheraie abrite une petite population de laîche vésiculée (Carex vesicaria), la petite scutellaire (Scutellaria minor) et quelques pieds de rubanier (Sparganium emersum). C'est sur les bordures, que l'on passe d'une communauté à joncs et à sphaignes, à une association végétale d'hydrophytes. C'est un dense tapis flottant de potamot à feuilles de renouée (Potamogeton polygonifolius) et de flûteau nageant (Luronium natans). Ca et là, entre terre et eau, poussent le jonc bulbeux (Juncus bulbosus) et la grenouillette peltée (Ranunculus peltatus) ; sur les berges pousse le saule à oreillette (Salix aurita). Dans les ornières à proximité de cette mare tourbeuse, le pourprier d'eau (Lythrum portula) se développe accompagné de la renoncule flammette (Ranunculus flammula). Trois amphibiens au moins se reproduisent avec certitude sur la zone : la grenouille verte (Rana esculenta), la salamandre tachetée (Salamandra salamandra) et le triton palmé. Ailleurs dans la parcelle une autre mare, mais presque entièrement à l'ombre cette fois, abrite une petite colonie de la hottonie des marais (Hottonia palustris).

Selon la carte IGN et des indices sur le terrain, il semble que la superficie de l'étang ait diminué de moitié depuis la dernière cartographie. Un assèchement probablement engendré par l'orientation sylvo-cynégétique du lieu.

Commentaires sur la délimitation
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