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Cette ZNIEFF correspond à une ancienne carrière au sein de laquelle la végétation s'est installée spontanément après abandon de l'exploitation.
La partie plane, qui constitue la majeure partie de la zone, est colonisée par une flore diversifiée liée aux pelouses calcaires (prédominance du Brachypode penné, abondance des orchidées, Orchis moucheron notamment). Cette végétation est entrecoupée par des secteurs de végétation plus rase ou par des zones de sols dénudés. La Fétuque de Léman et la Koelérie pyramidale y sont alors plus abondantes. Ces secteurs regroupent quelques espèces liées aux pelouses pionnières.
Cette zone plane regroupe aussi plusieurs bosquets et quelques arbres isolés. Elle est parsemée par de nombreux semis de Pin sylvestre.
Ce fond de carrière est, à l'Est, bordé par un front de taille, au pied duquel se sont accumulés des éboulis. Ces zones sont peu couvertes par la végétation. La micro-topographie des blocs rocheux permet, sur un sol squelettique très pauvre en matière organique, l'installation d'une flore liée aux pelouses arides (Xerobromion). L'Aspérule à l'esquinanciee et la Germandrée petit-chêne y sont les plantes les plus souvent observées. Cette zone héberge quelques plantes remarquables. Ainsi, plusieurs pieds d'Épipactis pourpre y ont été recensés. Cette orchidée, considérée comme peu commune en Haute-Normandie, est protégée au niveau régional. La Germandrée des montagnes (peu commune et déterminante) y croît en effectif plus important. Certaines stations couvrent parfois des surfaces relativement grandes. Quelques rares pieds de Polygale du calcaire (peu commun et déterminant) et de Séséli libanotide (peu commun et déterminant) se développent sur ces parois.
Dans la partie centrale du front de taille, à mi-hauteur, subsiste un replat d'environ 4 à 5 m de large. Ce dernier est fortement colonisé par de jeunes Pin sylvestre. Cependant, il y subsiste encore une flore liée aux pelouses calcaires dont l'Épipactis pourpre (plus de 50 pieds comptabilisés) et la Chlore perfoliée. Cette plante, considérée comme peu commune, y est particulièrement fréquente (plus de 30 pieds recensés).
La ZNIEFF inclus le replat en haut de front de taille. Au sein de cette zone, d'une largeur variant entre 3 et 5 m, il subsiste une flore diversifiée liée aux pelouses (présence de plusieurs plantes déterminantes : l'Épipactis pourpre, le Séséli libanotide, l'Orobanche sanglante (une dizaine de pieds), le Polygale du calcaire). Ce secteur en cours de fermeture favorise aussi l'installation de plantes liées aux ourlets telles que le Dompte-venin officinal ou la Mélitte à feuilles de mélisse. Cette dernière, considérée comme peu commune et déterminante en Haute-Normandie, est peu fréquente sur le site (5 pieds aux Sud-Est de la ZNIEFF).
Cette ZNIEFF regroupe une variété de milieux (pelouses pionnières ou évoluées, ourlets) dont la plupart sont en bon état de conservation. Cependant, le boisement (bosquet en fond de carrière) ou la colonisation par les ligneux, par le Pin sylvestre notamment (replats à mi-hauteur et en haut du front de taille), menace directement l'intégrité des milieux remarquables. Des opérations de gestion adaptées devraient être mises en œuvre afin de maintenir la diversité floristique, et donc faunistique du site.
Cette ZNIEFF fait aussi l'objet de dépôts divers de déchets verts de branchages et de matériaux (plaques métalliques, canette, tôle,etc.). L'accumulation de ces éléments peut à terme favoriser l'installation de plantes ubiquistes et nitrophiles qui se développeront au détriment de la flore spécifiques des pelouses (banalisation du cortège floristique).
Le périmètre de la ZNIEFF inclut l'ensemble des milieux remarquables du site, à savoir les pelouses et les fronts de taille. A l'ouest, la limite est calée sur la RD 171 (la chassée est exclue du périmètre, mais l'accotement est y inclus). Sur le reste du périmètre, les limites sont calées sur la lisière arborée de la forêt. Les ourlets et manteaux, localisés à l'est et au sud du site, sont intégrés dans le périmètre de la ZNIEFF.
