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La ZNIEFF englobe des gravières et leurs abords immédiats ainsi qu'une parcelle de friche herbeuse ayant révélé un intérêt écologique particulier. La limite sud ne s'appuie sur aucune limite physique pour englober un coin de parcelle cultivée abritant quelques messicoles remarquables (il ne serait pas judicieux d'englober toute la parcelle qui n'a globalement aucun intérêt).
L'intérêt écologique de cette ZNIEFF est lié à la présence de plusieurs habitats bien différents et plus ou moins en continuité.
Les anciennes gravières présentent des profils de berges variés. En général, abruptes et boisées ou envahies par les ronces, elles n'ont qu'un faible intérêt. Les secteurs plus ou moins en pente douce (ce qui est rare pour l'ensemble des gravières observées dans la vallée de l'Eure) offrent un intérêt important. En effet, on y observe des ceintures variées. Il faut noter tout d'abord la présence des communautés de plantes amphibies des rives exondées. Bien que peu développées ici, (sans doute à cause d'un niveau d'eau maintenu élevé cette année), celles-ci constituent un habitat remarquable déterminant ZNIEFF (code Corine 22.3). Aucune espèce remarquable n'y a été observée, mais la prospection est insuffisante. Au contact des zones exondées ou un peu plus haut au niveau d'une ceinture d'hélophytes, on remarque la présence d'une espèce très rare et déterminante ZNIEFF, la Laîche distante (Carex distans) avec quelques pieds seulement.
La friche herbeuse mésophile (avec des cuvettes plus humides en contrebas coté gravière) abrite une belle population de Vesce jaune (Vicia lutea), espèce probablement très rare aujourd'hui et déterminante ZNIEFF.
L'intérêt du boisement voisin n'a pas été évalué ; on note toutefois en lisière une station de Molène blattaire (Verbascum blattaria), belle plante rare dans la région.
L'intérêt du coin de champ cultivé retenu dans le périmètre de la ZNIEFF réside dans la présence de quelques messicoles aujourd'hui très rares presque partout en France : la Caucalide à fruits plats (Caucalis platycarpos) avec un pied seulement pour cette espèce exceptionnelle malgré une recherche très attentive et quelques pieds de Persil des moissons (Petroselinum segetum) présumé disparu de la région. On y retrouve également la Vesce jaune (Vicia lutea) très abondante.
En ce qui concerne la faune, citons la présence du Martin pêcheur. Cet oiseau vit au bord des étangs et des cours d’eau propres et limpides. L’espèce est menacée par la pollution et la turbidité des eaux, ainsi que par les aménagements hydrauliques comme les reprofilages, les enrochements et autres consolidations de rives. Elle est citée dans l’annexe I de la directive "Oiseaux".
