Le périmètre de la ZNIEFF est établi afin, d'une part, d'exclure les zones anthropiques (résidences, bâtiments, cultures, etc.) et, d'autres part, de ne conserver que les secteurs d'intérêts. De ce fait, la ZNIEFF se partage en deux entités.
Le périmètre de l'entité Nord est essentiellement calé sur le chemin et la chaussée (tous deux exclus). Au Nord et à l'Est, la limite s'appuie sur les lisières arborées.
Le périmètre de l'entité Sud est calé, à l'Ouest, sur la chaussée (exclue), au Nord, sur la plaine de culture, à l'Est, sur la lisière arborée et, au Sud, sur le parcellaire des résidences individuelles (exclues).
L'intérêt de la ZNIEFF concerne un ensemble de pelouses calcicoles à orchidées comprenant en outre des lisières et quelques éboulis.
A l’extrême Nord du site, au lieu-dit «Miserey», le coteau héberge quelques lambeaux de pelouses calcicoles, de faible surface, directement menacées par la colonisation des ligneux. Toutefois, ce secteur regroupe encore un cortège d’espèces spécifiques dont certaines sont remarquables. Il s’agit de l’Ophrys frelon (Ophrys fuciflora), assez rare et protégé au niveau régional, du Gaillet de Fleurot (Galium fleurotii), rare, et de l’Orobanche sanglante (Orobanche gracilis), assez rare. Ces trois plantes sont déterminantes en Haute-Normandie. Ce secteur présente également des escarpements modestes et des zones de pelouses écorchées favorables au développement du Liondent des éboulis (Leontodon hyoseroides), rare et déterminant ZNIEFF, plante restreinte à quelques stations.
Les pelouses localisées au lieu-dit «la Censurière» couvrent des surfaces plus vastes. Elles accueillent plusieurs stations d’Ophrys frelon (Ophrys fuciflora), assez rare et protégé en Haute-normandie. Ces pelouses permettent également le développement de l’Orobanche du thym (Orobanche alba), considérée comme très rare en Haute-Normandie, et de la Pulsatille commune (Pulsatilla vulgaris), plante assez rare au niveau régional. Ces deux espèces sont déterminantes en Haute-Normandie.
A l’Est de l‘entité Nord, quelques zones de lisières permettent également la croissance de plantes remarquables. Il s’agit de la Vesce jaune (Vicia lutea), du Mélampyre des champs (Melampyrum arvense) et du Muscari à toupet (Muscari comosum), respectivement très rare, rare et assez rare en haute-Normandie. Ces trois plantes sont aussi déterminantes ZNIEFF.
Le Muscari à toupet (Muscari comosum) s’observe également à l’extrémité Sud de la ZNIEFF, sur une surface restreinte. Non loin de là, se développe la Sauge des prés (Salvia pratensis). Ces deux plantes sont assez rares et déterminantes ZNIEFF en Haute-Normandie.
En ce qui concerne la faune, les pelouses calcaires permettent aux deux espèces remarquables suivantes de se maintenir :
L'Ephippigère des vignes (Ephippiger ephippiger). Cette espèce fréquente les friches et pelouses sèches, notamment en lisière de forêt. Du fait de ses affinités méridionales, ses populations sont petites et dispersées au nord de la Loire. La Haute-Normandie, où l'espèce est assez rare, ne fait pas exception à la règle. L'espèce est assez rare et déterminante ZNIEFF dans la région.
La Mante religieuse (Mantis religiosa). Cette espèce thermophile recherche les prairies maigres et les pelouses avec quelques buissons. Elle est assez rare et déterminante ZNIEFF dans la région.
Concernant les coteaux de Nétreville, ce vallon abrite sur les versants des pelouses diversement exposées Ouest/Sud-Ouest ou Nord, des fruticées méso-xérophiles et des boisements type hêtraie, au cortège floristique bien typé et présentant sur quelques secteurs des faciès à Chêne pubescent (Quercus pubescens). On compte 20 plantes déterminantes dont une Orchidée protégée en Haute-Normandie, l’Ophrys frelon (Ophrys fuciflora). Signalons la présence de trois taxons inscrits à la Liste Rouge des Plantes Vasculaires Menacées de Haute-Normandie (Collectif Botanique de Haute-Normandie - mai 2000) : la très rare Orobanche du Thym (Orobanche alba), le rare Liondent des éboulis (Leontodon hyoseroides) et l’assez rare Anémone pulsatille (Pulsatilla vulgaris). La Vesce jaune (Vicia lutea) a également été observée ; il s’agit d’une Fabacée très rare dans la région. Sur les éboulis crayeux, on observe une rare Rubiacée, le Gaillet de Fleurot (Galium fleurotii), une endémique franco-britannique. Enfin, citons les rares Mélampyre des champs (Melampyrum arvense) et Séséli des montagnes (Seseli montanum) ainsi que six espèces assez rares : le Muscari à toupet (Muscari comosum), l’Orobanche sanglante (O. gracilis), la Garance voyageuse (Rubia peregrina), la Pulmonaire à longues feuilles (Pulmonaria longifolia), la Céphalanthère à grandes fleurs (Cephalanthera damasonium) et la Sauge des prés (Salvia pratensis).
Au niveau faunistique, citons deux Lépidoptères, le Tabac d’Espagne (Argynnis paphia) et le Flambé (Iphiclides podalirius) ainsi que, parmi les Orthoptéroïdes, la Mante religieuse (Mantis religiosa), le Grillon d’Italie (Oecanthus pellucens), l’Ephippigère des vignes (E. ephippiger) et, enfin, la rare Decticelle carroyée (Platycleis tessellata). La forte fréquentation du site, l’enrésinement, le retournement des pelouses, leur embroussaillement naturel sont des menaces qui mettent en péril la conservation des richesses écologiques.