Située dans un léger talweg, parallèlement à la vallée du Lesme, entre le Lesmeval et Beaufour, au nord de la D54, la zone est fortement engorgée. C'est un reboisement de pin de plusieurs années déjà mais qui semble mal se développer, probablement à cause de conditions écologiques défavorables à la sylviculture. Le peuplement paraît d'ailleurs laissé plus ou moins à sa libre évolution comme le prouvent les nombreux arbres morts laissés sur place. On peut qualifier ce milieu de lande humide à calamagrostide (Calamagrostis epigeios), agrostide des chiens (Agrostis canina) et molinie (Molinia coerula). L'examen du terrain soulève de nombreuses questions quant à son histoire : des restes de revêtement en goudron font penser que la zone a été aménagée, utilisée peut-être comme piste ou autre infrastructure humaine. Aujourd'hui le sol est fortement bosselé par des colonies de fourmis. La scorzonère (Scorzonera humilis), le pourpier d'eau (Lythrum portula) ou l'achillée sternutatoire (Achillea ptarmica), omniprésente sur le site, sont autant de révélateurs du caractère hygrophile de l'endroit. Notons aussi la présence de la platanthère à deux feuilles (Platanthera bifolia), de l'œillet velu (Dianthus armeria) et du saxifrage granuleux (Saxifraga granulata) qui viennent enrichir le cortège floristique aux endroits moins humides. Au moins trois reptiles fréquentent le site, l'orvet (Anguis fragilis ; espèce protégée- Art 3), la couleuvre à collier (Natrix natrix ; espèce protégée - Art 2) et la vipère péliade (Vipera berus ; espèce protégée- Art 4).