ZNIEFF 230031075
LE COTEAU DU BOIS D'HEUBÉCOURT

(n° régional : 83260004)

Commentaires généraux

Ce coteau exposé plein sud est actuellement en phase de fermeture : la majorité de sa surface est envahie par un sous bois composé du Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia), du Noisetier (Coryllus avellana), du Frêne (Fraxinus excelsior), du Troène (Ligustrum vulgare) et du peu commun Bois de Sainte Lucie (Prunus mahaleb).

Des taches de pelouses à Brachypode penné (Brachypodium pinnatum) subsistent en pied de coteau et à mi-hauteur. Nous retrouvons alors, sur ces reliquats de pelouse, tout le cortège végétal des milieux calcicoles avec le Lotier corniculé (Lotus corniculatus), le Thésion couché (Thesium humifusum), l'Hélianthème à gouttes (Helianthemum nummularium), respectivement assez rares et peu commun. Trois autres espèces rares à assez rares en Haute-Normandie ont été notées ponctuellement. Il s’agit de la Moutarde blanche (Sinapis alba) -qui est une pionnière-, de la Belladone vénéneuse (Atropa bella-donna), et de l'Orobanche à petites fleurs (Orobanche minor), une espèce qui parasite diverses fabacées.

Huit espèces déterminantes ont été répertoriées.

Parmi celles-ci, le Millepertuis des montagnes (Hypericum montanum), très rare, est bien présent sur la plupart des secteurs de pelouse. L'Orobanche sanglante (Orobanche gracilis), plante parasite de papilionacées, est assez rare. La Véronique germandrée (Veronica teucrium), elle aussi assez rare, a été notée en quelques rares endroits du coteau.

La Fétuque hétérophylle (Festuca heterophylla), la Mélitte à feuilles de mélisse (Melittis melissophyllum) et l'Iris fétide (Iris foetidissima) sont des espèces sylvatiques peu communes, qui sont observées dans les zones les plus fermées. Elles ne semblent donc pas menacées sur le site.

En matière faunistique, la Vipère péliade (Vipera berus), dont plusieurs individus ont été notés, semble bien implantée sur le site.

La culture intensive qui entoure l’ensemble du coteau, ainsi que la progression des arbustes, constituent les principales menaces qui pèsent sur ce coteau.

En effet les cultures, en raison des traitements et engrais utilisés, peuvent conduire à une sélection des espèces en lisière par eutrophisation du milieu et impact des désherbants (ruissellement, dérive aérienne,....), et ainsi contribuer à la disparition des espèces patrimoniales les plus sensibles.

Mais, actuellement, c’est l’évolution du bois qui constitue la menace la plus importante. La fermeture progressive des pelouses réduit considérablement les potentialités d’accueil des espèces xérophiles et héliophiles, et seule une coupe des arbres et arbustes permettrait d’éviter leur disparition.

Commentaires sur la délimitation
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