ZNIEFF 230031077
LES COTEAUX DU BOIS DU CHENNELET ET DES LARRIS

(n° régional : 83260002)

Commentaires généraux

Cet ensemble est composé de petites pelouses exposée au sud ou à l'est entrecoupées par des fourrés ou des bois. Les pelouses sont dominées par le Brachypode penné (Brachypodium pinnatum). Au sein de la pelouse, se retrouve un cortège classique d’espèces calcicoles comme l'Anthyllide vulnéraire (Anthyllis vulneraria), le Lotier corniculé (Lotus corniculatus), l'Origan (Origanum vulgare), le Genêt des teinturiers (Genista tinctoria) et diverses orchidées telles que l’Orchis bouc (Himantoglossum hircinum), la Platanthère des montagnes (Platanthera chlorantha) et l’Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis). Sept espèces déterminantes et assez rares ont été observées. Les mieux représentées sont le Muscari à toupet (Muscari comosum) avec une 100aine de pieds décomptés au sud du site, et le Mélampyre des champs (Melampyrum arvense) surtout localisé sur les talus routiers de la départementale 7. Les cinq autres espèces sont plus rares et localisées. Il s'agit de l'Orobanche sanglante (Orobanche gracilis), une plante parasite des fabacées, du Thésion couché (Thesium humifusum), de l'Ophrys bourdon (Ophrys fuciflora), une orchidée protégée régionalement, du Trèfle intermédiaire (Trifolium medium) dont la majorité de la station a été fauchée précocement, et de la Sauge des près (Salvia pratensis). Parmi la diversité de papillons, de sauterelles et de criquets, signalons la présence de l'Argus bleu nacré (Polyommatus coridon) et du Phaneroptère falqué (Phaneroptera falcata), deux espèces assez rares.

Le site se ferme progressivement avec la progression de fourrés composés du Prunellier (Prunus spinosa), du Cornouillet sanguin (Cornus sanguinea), de la Viorne lantane (Viburnum lantana) et de l'Aubépine à un style (Crataegus monogyna). Le bois du Chennelet est une chênaie charmaie avec un taillis de noisetiers (Coryllus avellana). Les espèces patrimoniales et/ou déterminantes, dont la majorité est héliophile, risquent à court terme de disparaitre au profit des fourrés. Actuellement, la fauche répétée et précoce des bords de route ne semble pas être une menace compte tenu des nombreux pieds de Mélampyre et de Sauge observés. Toutefois, en raison de la pente forte du talus, les résidus de fauches s’accumulent en bas du talus et conduisent à une banalisation du milieu. Une seule fauche tardive (septembre) permettrait d’éviter ce phénomène. Une autre menace est liée à la progression des cultures environnantes qui se développent et remplacent les milieux naturels.

Commentaires sur la délimitation
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