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Située à cheval sur les communes de Courteilles et Verneuil-sur-Avre, cette zone comprend les parcelles localisées dans le lit majeur de l’Avre, en contrebas de la côte de Bindaux. Les parties les plus hautes sont occupées par des prairies mésophiles accompagnées de quelques haies et à mesure que l’on descend vers l’Avre, les prairies humides, mégaphorbiaies et boisements (saulaie, aulnaie riveraines de l’Avre et aulnaie-frênaie) prennent places.
Ces biotopes et l’ambiance humide qui règne sont favorables à la présence de certaines espèces faunistiques et notamment l’entomofaune puisque parmi les lépidoptères présents, trois espèces déterminantes de ZNIEFF sont à signaler. La Noctuelle ophiogramme (Apamea ophiogramma) est une Noctuelle paludicole assez répandue en France à l’exclusion de la région méditerranéenne. Elle est rare en Haute-Normandie quoi que bien implantée dans l’estuaire de la Seine et dans le Marais Vernier. Elle fréquente les endroits marécageux, bords de fossés et de cours d’eau ainsi que les mégaphorbiaies. De répartition plutôt septentrionale, la Riche (Plusia festucae), assez rare en Haute-Normandie, fréquente les mêmes biotopes. Sa chenille polyphage vit sur Iris pseudacorus, Festuca arundinacea, Sparganium ramosum… Enfin, le Halias du Saule (Earias chlorana) est une belle petite Noctuelle largement répandue en France mais inféodée aux milieux humides où la chenille se développe sur diverses espèces de saules, principalement Salix viminalis. Elle est rare en Haute-Normandie.
Parmi les odonates contactés, il faut retenir tout particulièrement la présence de la Grande Aeschne (Aeshna grandis), très rare espèce déterminante de ZNIEFF, connue en Haute Normandie uniquement dans le sud de l’Eure et le nord de la Seine Maritime (vallée de la Bresle).
Le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), orthoptère déterminant, est également présent dans divers milieux du site.
La Cigogne noire (Ciconia ciconia) (jusqu’à 8 individus ensemble), espèce de l’Annexe 1 de la Directive oiseaux, a été observée à plusieurs reprises en halte en période post-nuptiale dans les prairies courant 2011.
