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Cette prairie est une terrasse haute d’alluvions anciennes de la Seine et cette parcelle est l’une des dernières à ne pas avoir été mise en labour ce qui lui confère un intérêt évident en terme de patrimonialité biocénotique.
Cette station de trèfle souterrain (Trifolium subterraneum), qui comprend des milliers de pieds, a été découverte fortuitement en avril 2014, à l'occasion de la floraison blanche et spectaculaire d'une pelouse rase à proximité des locaux administratifs du PNR des Boucles de la Seine Normande.
D’après l’Inventaire de la flore vasculaire de Haute-Normandie (BUCHET, J. et al, 2012), cette espèce est indigène à la Haute-Normandie, très rare (RR), en danger critique sur la base des critères de l’UICN (CR). Seulement 5 stations seraient connues, toutes dans la vallée de la Seine en amont de Rouen, mais historiquement signalé au Havre et à St-Jouin de Bruneval.
Le célèbre botaniste Gaston Bonnier précise vers 1911 qu’il est « très rare dans certaines contrées comme dans l’Eure » (BONNIER G, 1990). BROUARD D., en 1820 donne deux stations près de Rouen : Sotteville lès Rouen et Le Grand Quevilly. NIEL E., en 1888 donne une station dans l’Eure à Vernon où il est déjà considéré comme très rare.
On y trouve d’autres espèces comme le trèfle strié (Trifolium striatum), le trèfle douteux, (Trifolium dubium), la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus), et diverses espèces de graminées, de polygonacées (Rumex acetosella) de juncacées (Luzule)... Il conviendrait de réaliser des relevés plus complets afin d’affiner la connaissance de cette station qui recèle peut-être d’autres raretés.
Remarquons cependant que c’est sur ce site que l’Azuré porte queue (Lampides boeticus), rare Lycène migrateur a été observé il y a quelques années et que ce site se prête sans doute bien au maintien de populations d’hyménoptères inféodés à ce rare biotope.
