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Le site du Grand Veillon est situé dans le Pays Blancois au Sud-est de la commune de Pouligny-Saint-Pierre. Il s'agit d'un secteur historiquement pâturé par des des petits troupeaux de chèvres et de moutons (jusqu’en 1979) et dont l'intérêt écologique est notifié depuis la première génération des ZNIEFF. Cet ensemble de pelouses sèches et de fourrés de Genévrier sur sol calcaire a connu les effets d'une déprise favorable à la colonisation des ligneux et des espèces sociales (Brachypode penné), et à l'utilisation de la parcelle en zone de dépôts de matériaux.
Aujourd'hui gérées par l'association INDRE NATURE, les pelouses ont bénéficié de travaux de décapage, de débroussaillage et d'un pâturage (parcelles clôturées depuis 2012). La surface en pelouse et en fourrés thermophiles est redevenue majoritaire.
La ZNIEFF proposée qui repose sur ces habitats patrimoniaux occupe une surface non négligeable sur la commune de Pouligny-saint-Pierre. On peut l'observer en particulier depuis le bord de la RD 975 en se dirigeant depuis le bourg vers Le Blanc.
Concernant les habitats remarquables signalons la présence de :
- pelouses calcicoles sèche à très sèches ;
- landes sèches à Genévrier commun ;
- dalles calcaires (décapées en 2005 sur une surface d'1 ha est en voie de recolonisation naturelle).
Les enjeux pour les espèces patrimoniales des milieux thermophiles sont importants, autant pour la flore que pour la faune.
Pour la flore, on peut ainsi souligner la présence moderne du Spiranthe d'automne (Spiranthes spiralis) et de la Bugrane naine (Ononis pusilla), espèces en danger d'extinction selon la liste rouge régionale et toutes deux protégées en région Centre-Val de Loire. Plus de 200 pieds de l'Odontite de Jaubert (Odontites jaubertianus), vulnérable selon cette même liste et protégée nationale, ont été dénombrés en 2015. Cette espèce a d’ailleurs été favorisée par les travaux de débroussaillage de la parcelle au Nord-ouest du site.
Au total plus d'une vingtaine d'espèces déterminantes ont été notées sur cette zone, dont une majorité revues ou découvertes récemment.
Pour la faune ce site présente un intérêt fort pour plusieurs groupes, notamment les lépidoptères avec près d'une vingtaine d'espèces déterminantes de ZNIEFF ou très rares sur le département, comme le Mercure (Arethusana arethusa), vulnérable sur la liste rouge régionale. Pour les orthoptères, cinq espèces déterminantes de ZNIEFF ont été comptabilisées avec par exemple le Caloptène ochracé (Calliptamus barbarus) ou le Méconème fragile (Meconema meridionale).
Les mollusques du site ne sont pas dénués d'intérêt avec également des espèces patrimoniales typiques des pelouses sèches comme Pupilla bigranata. Quelques orhoptères et oiseaux sont également remarquables.
Au total ce site comptabilise plus d'une trentaine d'espèces déterminantes de ZNIEFF et voit son état de conservation progresser grâce aux travaux menés. Ces éléments argumentent pour son inscription en ZNIEFF de type I. A ces aspects biodiversité s'ajoute un intérêt géologique lié à la présence sur ce site de lapiaz, formations rares en région Centre.
Le contour a été tracé à partir des orthophotoplans de 2014 pour intégrer l'ensemble des parcelles présentant des milieux et des espèces d'intérêt, qui sont aujourd'hui gérées et suivies dans un objectif conservatoire.
