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Il s’agit d’un boisement situé au Sud-ouest d’Argenton-sur-Creuse reposant sur une géologie principalement calcaire et très localement acide. Les végétations forestières sont essentiellement des Frênaies-Chênaies et des Chênaies-Charmaies riches en espèces patrimoniales. La plupart de celles-ci sont abondantes et bien distribuées sur l'ensemble du zonage même si l'essentiel des grosses populations sont présentes dans les fonds de vallon. Parmi les espèces particulièrement remarquables nous pouvons citer le Lis martagon (Lilium martagon), espèce largement répartie dans la plupart des massifs montagneux de France mais beaucoup plus rare en plaine et qui possède ici de beaux effectifs. Notons également la Laîche digitée (Carex digitata), beaucoup plus discrète et qui semble plus localisée aux pentes rocheuses du vallon central. Quelques habitats plus ouverts et ponctuels sont observables comme des ourlets landicoles, des végétations amphibies ou encore des ourlets calcicoles mésophiles. Quelques espèces déterminantes y sont inféodées comme l'Inule à feuilles de Saule (Inula salicina) ou encore le Genêt des Anglais (Genista anglica) mais cela reste anecdotique par rapport au zonage. Au total, une vingtaine d'espèces végétales déterminantes ont été observées dont quatre sont légalement protégées en Centre-Val de Loire. Quelques bryophytes ont également été relevées mais la connaissance de ce groupe demeure très lacunaire et mériterait un inventaire plus poussé au vue des potentialités écologiques du site. Quatre espèces déterminantes de ZNIEFF ont été observées dont Cololejeunea rossetiana, petite hépatique de teinte jaunâtre, aux feuilles typiquement papilleuses, qui est assez abondante en hépiphylle sur certains secteurs d'affleurements calcaires frais.
Au niveau de la faune, une dizaine d'espèces déterminantes sont présentes (orthoptères, mollusques...) notamment l'Aiguillette fauve (Acicula fusca), petit escargot des zones alluviales, qui est considéré comme en danger critique d'extinction en Centre-Val de Loire.
Le contour a été tracé en exploitant les cartes géologiques croisées aux photos aériennes afin de ne garder que les zones calcaires identifiées comme remarquable sur le plan floristique. Les milieux ouverts au lieu-dit le Breuil sont des pâtures et des prairies sans intérêt floristique, elles ont été exclues du contour. Les prairies alentours étaient en grande partie fauchées, leur diagnostic rendu ainsi impossible mais les quelques espèces rudérales identifiées n’engageaient pas à un classement en Znieff.
Le contour de la znieff de première génération s'étendait plus vers le Sud, incorporant des boisemenst acides et possèdant une flore moins riche. Quelques milieux "ouverts" y ont été observés et correspondent a des landes fraiches très fermées par Pteridium aquilinum, Erica scoparia ou Calluna vulgaris. Seules trois espèces déterminantes ont été notées sur cette partie Sud, à savoir Erica scoparia, Erica tetralix et Asphodelus albus. Le reste du bois est constitué par une Chênaie acidiphile sans intérêt floristique. Cette zone Sud a donc été exclue lors du passage à la seconde génération.
