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Ces pelouses et boisements sur calcaire correspondent à la ligne de côte qui s'étend entre les bourgs de La Neuville-sur-Essonne et Grangermont.
Ces formations appartiennent à l'ensemble des formations calcicoles de la cuesta beauceronne (limite géologique entre le Beauce et le Gâtinais).
Les coteaux concernés se développent parallèlement aux vallées de l'Essonne et de la Rimarde. Il s'agit d'un des plus vastes ensembles thermophiles et calcicoles du département du Loiret.
Ces terrains, qui servaient jadis de remises à moutons, ont également été partiellement occupés par des vignes et des vergers. Ils ont été abandonnés à partir des années 1950. La fermeture des milieux typiques est très avancée. Les pelouses des lisières ont parfois été labourées et mises en culture. La composition floristique des stations subsistantes peut être influencée par les cultures environnantes (apports d'éléments nutritifs).
L’intérêt du site est lié à la présence de pelouses calcaires relictuelles (Mesobromion erecti, Xerobromion erecti et Alysso alyssoidis-Sedion albi) enclavées dans des fruticées (code 3181211), des chênaies sessiliflores (412) et d'anciennes plantations de Pins sylvestres (833112).
A souligner ici la présence de l'Inule herissée (Inula hirta) et de la Violette des rochers (Viola rupestris), espèces en limite Ouest de répartition, mais également de l'Aster amelle ou "Marguerite de la Saint-Michel" (Aster amellus), trois espèces végétales particulièrement rares dans le Loiret et plus largement en région Centre. Cependant ces deux dernières sont non revues depuis le début des années 2000.
La "Montagne de la Justice", qui est le secteur floristiquement le plus riche, abrite notamment la station d’Aster amellus (une des rares stations connues actuellement en région Centre, peut-être la seule dans le département du Loiret). Cette zone est peu étendue et particulièrement menacée par la dynamique de fermeture.
Parmi les coteaux de la vallée de l'Essonne, les pelouses de Grangermont (Montagne de la Justice et Cote de Montaigu) constitue donc un site remarquable.
La Cigale des montagnes (Cicadetta montana), le Lin des Alpes (Linum leonii) et le Petit Pigamon (Thalictrum minus) sont également probablement présents sur le site.
La délimitation comprend quatre noyaux très proches les uns des autres. Les limites ont été repérées sur orthophotoplan, puis recalées sur la carte IGN. Elles coïncident avec la limite des bois, des fruticées et de quelques pelouses de la périphérie.
