La zone se compose d’un réseau de petits cours d’eaux centré sur la Boute-Vive et d’une partie du plateau située entre la vallée de la Boute-Vive et la vallée de la Rozelle.
FLORE/HABITATS:
Le plateau est très dégradé par la plantation de pin. Il devait être constitué autrefois de grandes étendues de landes et de marais, appelés localement Marchis. Les landes ont pratiquement disparu et subsistent par petites taches au sein des plantations ou au bord des chemins. Les nombreux layons qui traversent le plateau comportent une riche flore rattachable au Cicendion filiformis ou au Violion caninae. Nous pouvons mentionner le Siméthis àfeuilles planes (Simethis mattiazii), la Pédiculaire des bois (Pedicularis sylvatica) ou le Jonc raide (Juncus squarrosus). Les Marchis sont dans l’ensemble fermés, il est toutefois possible d’y observer encore de belles populations de Laîche filiforme (Carex lasiocarpa), espèce rare et protégée au niveau régional. Les vallées abritent des Aulnaies marécageuse à Osmonde royale (Osmunda regalis), des landes humides plus ou moins tourbeuses très riches d’un point de vue floristique ou des étangs. Au total, quarante-cinq espèces déterminantes de ZNIEFF ont été recensées sur le site. Trois espèces sont protégées au niveau national et quatorze espèces sont protégées au niveau régional. Quelques relevés bryologiques réalisés en 2012 ont mis en évidence un cortège d'une dizaine d'espèces patrimoniales liées aux landes tourbeuses. Parmi celles-ci nous pouvons citer Cephalozia connivens, hépatique à feuilles protégée en région Centre ou Dicranum bonjeanii, petite mousse acrocarpe strictement liée aux landes humides.
FAUNE:
19 espèces animales déterminantes de ZNIEFF ont été recensées sur cette zone au cours de différents inventaires. Plusieurs espèces d'Odonates rares, liées le plus souvent aux marchis, ont été observées. Nous pouvons citer la Leucorrhine à gros thorax (Leucorrhinia pectoralis), espèce protégée au niveau national ou l'Agrion nain (Ischnura pumilio). Parmi les oiseaux nous pouvons citer l'Engoulevement d'Europe (Caprimulgus europaeus) nicheur dans les rares landes existant encore dans la zone ou le Torcol fourmilier (Jynx torquilla).
Au total, plus de soixante-dix espèces déterminantes ont été recensées sur cette ZNIEFF dont une bonne vingtaine sont protégées. Cette abondance d'espèces patrimoniales réparties sur l'ensemble de la zone et le lien fonctionnel entre chaque habitat a conduit à la création de cette ZNIEFF de type II.
La zone a été délimitée sur orthophotoplan et scan 25 de manière à exclure les milieux les plus dégradés. La plupart du temps les limites sont établies à partir de repères physiques visibles sur orthophotoplan : lisières forestières, chemins, cours d’eau. Dans le cas où ces repères physiques faisaient défaut, les courbes de niveau ont été utilisées.