ZNIEFF 240008676
PRAIRIES HUMIDES DU RIAU MABON

(n° régional : 00000571)

Commentaires généraux

Ce vallon affluent de rive gauche de la Sauldre se situe à environ trois kilomètres à l’amont de Romorantin.

Il abrite encore une surface importante de prairies humides oligotrophes à méso-eutrophes entretenues par fauche ou pâturage. En rive droite du vallon, on rencontre des boisements marécageux qui abritent notamment une population de Piment royal Myrica gale.

Ce site présente une trentaine de plantes déterminantes, dont une douzaine est protégée. On remarque particulièrement la présence de Carex hartmanii, rarissime en région Centre et connu de quelques stations en Sologne. Ce site concentre quelques autres espèces rares, menacées et protégées en région, telles que Lathyrus palustris, Ranunculus ophioglossifolius, Carex pulicaris ou encore Ophioglossum vulgatum.

L’intérêt floristique de cette station est connu depuis le milieu du XIXe siècle (de même que le Domaine du Portail qui entoure ce ruisseau). J. Poisson mentionnait à cette époque Carex hartmanii et Ranunculus ophioglossifolius (1874). Toutefois l’étendue de la zone de grand intérêt patrimonial semble s’être quelque peu restreinte même si plusieurs milieux sont encore en bon état de conservation.

Concernant la faune, seuls deux insectes déterminants et une espèce d'oiseau viennent complèter cette liste. Des prospections complémentaires pourraient être menées car la liste pourrait être plus conséquente à la vue de la qualité du milieu.

Commentaires sur la délimitation

Le contour englobe le fond de la vallée du Riau (ou Rio) Mabon occupé par des prairies et des boisements humides. La zone de confluence avec la Sauldre est également prise en compte.

La délimitation a été effectuée sur orthophotoplan.

Les prairies plus mésophiles, situées à l’amont du périmètre, en rive gauche, au niveau du lieu-dit les Griffoneries ont été exclues car leur intérêt floristique limité ne justifie pas une reconnaissance en ZNIEFF. Ainsi, le contour a été arrêté au niveau du Grand Bois des Vignes, car les prairies situées à l’amont sont dégradées, notamment du fait des cultures environnantes.