Il s’agit d’une mare créée en mesure compensatoire dans le cadre d’un tracé LGV afin de pouvoir déplacer une population de Gratiole officinale (Gratiola officinalis), espèce protégée au niveau national impactée par la nouvelle voie de chemin de fer. Cette mare est située dans un contexte environnant anthropisé (ancien terrain d’équitation et boisement de parc).
La mare abrite toujours à l’heure actuelle, principalement sur ses berges, de nombreux pieds de Gratiole (100-1000). Les milieux présents sont mésotrophes à oligotrophes, humides à secs selon la période de l’année. Ils correspondent à une mosaïque entre des habitats de prairies humides eutrophes (que l’ont pourrait rattacher à de l’Agrostietea stolonifera) et des habitats lacustres à Scirpe lacustre (Scirpus lacustris) et à Bident radié (Bidens radiata) (du Bidention tripartitae et du Phragmition communis).
A noter que quelques zones de saulaies blanches gagnent progressivement sur la mare et menacent de fermeture le milieu à long terme.
Le Triton crêté a été noté en comportement reproducteur sur la mare.
On totalise seulement cinq espèces déterminantes associées à cette mare mais la taille de la population de Gratiole issue du succès du transfert de l’espèce justifie la confirmation de cette ZNIEFF I de première génération.
Par rapport à la ZNIEFF de première génération, les contours ont été resserrés selon les limites de la mare et des berges attenantes abritant des populations d’espèces patrimoniales.