ZNIEFF 240009802
ETANG DU MUR ET VALLEE DU CHANGEON A GRAVOTEAU

(n° régional : 00000710)

Commentaires généraux

Il s’agit d’un complexe humide (prairies, cours d’eau, étangs et milieux associés) situé en amont de la vallée du Changeon sur les communes de Gizeux et Continvoir.

Le zonage retenu inclut, dans sa partie la plus amont, une belle prairie du Molinion caerulae qui se poursuit le long de la vallée du Changeon en une Frênaie marécageuse du Sphagno - Alnion glutinosae abritant plusieurs zones de sources et suintements ainsi qu'une belle population de Thelypteris palustris et d’Osmunda regalis (deux espèces protégées en région Centre-Val de Loire). Plus en aval du ruisseau, on note une Cladiaie du Magnocaricion elatae et une lande humide à Erica ciliaris et Erica tetralix de l’Ulici minoris - Ericenion ciliaris. Ces deux milieux sont menacés par la fermeture du couvert par les pins et les bouleaux et semblent avoir diminué en termes de surface au cours du temps. Là encore, plusieurs zones de sources et suintements sont présents. Ces zones de sources et suintements abritent plusieurs espèces d'intérêt telles que Drosera rotundifolia, Eriophorum angustifolium ou Somatochlora flavomaculata. Ces secteurs hébergent également l'unique station départementale de Rana temporaria.

Le Changeon alimente ensuite l’étang du Mur qui abrite une phragmitaie de grande surface, en mosaïque avec des magnocariçaies et des gazons amphibies. Un Nymphaeion albae occupe une partie de la surface en eau de l’étang. Bien que de  plus en plus fermé, l’étang abrite probablement une richesse floristique encore sous-évaluée (de nombreuses données historiques y sont mentionnées).

Au total, près d'une cinquantaine d'espèces déterminantes, dont plusieurs protégées, ont été notées récemment au sein de cette zone.

 

Commentaires sur la délimitation

Les contours délimitent autant que possible les zones d’intérêt en excluant les secteurs sans intérêt floristique et/ou faunistiques apparent et en recherchant une cohérence permettant de faire ressortir le caractère fonctionnel de la zone humide depuis les zones de sources principales jusqu’à l’étang. Ils ont été tracés à partir des données de terrain disponibles, ainsi que des photos aériennes, outil le plus adapté dans ce cas pour isoler au mieux les secteurs présentant un intérêt écologique.